dimanche 25 avril 2010

Dialogue avec Napoléon, suite

Comme promis, voici la fin du premier chapitre de mon premier livre : Dialogue avec Napoléon ou fallait pas toucher à ma télé.
Pour obtenir la suite, faudra la réclamer. Mais très gentiment...
Je file. Je suis attendue chez Mme Torchon-à-la-main pour un thé entre nanas.

A bientôt,
Votre Croquette en retard, qui s'est attardée au jardin (parbleu par ce beau temps ! ) et qui en a oublié la confection de sa spécialité : sa tarte aux noisettes.
A la place, j'amènerai aux copines un Muscat de Rivesaltes. Qui descendra aussi très bien, par cette chaleur...


treizième extrait :

Qu’avait-elle fait de son été ? A part paniquer pour une canicule qui n’avait pas eu lieu ou trembler pour des inondations qui avaient épargné son village. Posé sous un ciel irrémédiablement bleu, entre mer et montagnes.
Pourtant, la flamboyante saison n’était plus. Fallait-il en porter le deuil, tandis que les pierres demeuraient tièdes aux fesses dans le crépuscule et que les cigales s’obstinaient à étourdir de leurs stridulations têtues ? Pauvre Napoléon, qui s’énervait à manquer des lézards qui doutaient eux aussi du retour de l’automne.
Le ciel finirait quand même par s’assombrir, dans la rousseur des ceps, sous le vol des étourneaux. Et le coassement des crapauds par triompher de celui des cigales. Surtout s’il se mettait à pleuvoir…

Fin et commencement. L’histoire de toute existence. En dépit de ses efforts, Mlle Poirier ne réussissait pas à se passionner pour le rugby et à s’inventer de nouvelles émissions fétiches.
Ce remarquable film d’Almodovar traitant avec une vraie cruauté, compensée de tant de tact et de justesse, des rapports conflictuels mère-fille où plus d’une s’était certainement reconnue, y compris elle, était donc à marquer d’une pierre blanche.
Ne lui avait-il pas fait passer sa première soirée émotion après « Secret Story ? » Toute de réminiscences et de regrets de sentiments non exprimés, pour n’avoir cessé de vouloir épargner celle qui lui avait donné le jour. Cela la rendait si triste, lorsqu’elle cherchait à s’affranchir de son mode de pensée.
Peut-être Mlle Poirier vieillissait-elle…
- Parle plus fort, Napoléon. La télé marche. Non, je n’irai pas à la pharmacie. Je n’entame pas ma déprime automnale, petit arrogant !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire