Coucou me revoilà ! La suite de mes aventures vous attend.
Excellente journée
Mlle Poirier
Mlle Poirier redressait d’un geste agacé les œillets artificiels qui refusaient de s’asphyxier de leur laideur dans la transparence du vase de cristal. Tellement affreux et imparables.
Ne venaient-ils pas de l’infirmière à domicile, accro de ventes de charité ou de réunions de quartier à but humanitaire ? Elle avait dû songer, par pure méchanceté ou déformation professionnelle, qu’arroser de vraies fleurs la fatiguerait !
Surtout, éviter de les jeter ou de penser à lui offrir pour Noël les futurs cours D&CO de Valérie Damidot sur M6. Sûr qu’avec un tel succès, les DVD suivraient. Les piqûres de l’offensée risqueraient de s’en ressentir. Enfin…
- Et je te conseille de m’approuver, Napoléon, au lieu de te lisser trop consciencieusement les moustaches en regardant ailleurs.
Sur ces paroles empreintes de vagues menaces ou d’une exaspération latente, Mlle Poirier quittait le salon. Revenait quelques minutes plus tard, coiffure et visage rectifiés, empêtrée d’un plateau aussi encombré qu’atroce. Autre flagrant témoin de la vocation d’aider empreinte de mauvais goût, de celle dont il lui fallait se résoudre à subir parfois les soins.
Et Mlle Poirier, lorsqu’elle l’avait récupéré dans la grande poubelle brune où un geste aussi inconsidéré que spontané l’avait d’abord expédié, s’était, cette fois, représenté l’inconfort plus ou moins prononcé d’un éventuel lavement…
- Dis-moi, mon Napoléon, tu crois qu’Internet m’a judicieusement conseillée lors de ma commande ?
Enfermés toute la sainte journée dans ces pièces trop acidulées et juste occupés, comme ils nous l’ont prouvé hier, à se soumettre aux jeux de la production et à s’envoyer des vannes sous prétexte de découvrir leurs satanés secrets, nos habitants seront très contents, ce soir, de constater que l’on a apporté de quoi largement trinquer avec eux.
Ce que je me réjouis de revoir les triplées ! Leur capacité à se goinfrer en égoïstes, sans rien laisser, pendant que les autres se cherchent des poux, me ravit.
- Grr…
- Tu préfères Laly ? Je te comprends. Elle est tellement « chelou ! » Et arrête d’affirmer que tu m’as dépanné pour Internet. Correspondre au schéma des isolés à surveiller en cas de canicule, n’implique pas forcément vivre dans le passé et les cours d’informatique, pas faits pour les chiens. Tu ne voudrais pas que je me cantonne au club de l’amitié avec goûter à 16 heures et loto ?
mercredi 30 décembre 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
J'adore
RépondreSupprimer