Situé à côté de la "Grande Balançoire", le "Wat Shutat", d'inspiration chinoise, est l'un des plus vastes et des plus beaux temples de Thaïlande. Chef-d’œuvre de l'art "Ratanakosin", (fin du 18ème et début du 20ème) école inspirée par la dynastie "Chakri", réfugiée à Bangkok, sa nouvelle capitale.
Fidèle à la lignée ancienne, la nouvelle architecture adopte résolument un style complexe, voire clinquant. Multiplication de motifs tape-à-l'oeil, temples de plus en plus imposants et élaborés. Hauts piliers soutenant la charpente d'une toiture à pans multiples. Engouement pour l'art chinois et occidental.
A l'origine au cœur de Bangkok, le temple matérialise le centre de l'univers bouddhique et hindouiste, initialement dédié au dieu hindou Indra qu'on peut apercevoir au-dessus de la porte principale, chevauchant l'éléphant Erawan.
Le pavillon chinois en pierre représente le "Kaho Mor" colline évoquant le mont "Méru" et sa forêt sacrée. Le meilleur de l'édifice demeurant le "wihan" ou temple, fermé par ses deux magnifiques portes en bois de teck. Sculptées, selon la légende, par le roi Rama II en personne...
L'intérieur est magnifique, l'on peut y admirer, entre autre, un superbe bouddha en bronze doré de 8 mètres de haut, l'un des plus grands bronzes hérité de Sukhothai. L'atmosphère y est bon enfant. Plusieurs groupes de femmes pique-niquent joyeusement, face au gigantesque dieu.
En sortant de l'enceinte, une allée conduit à l'"ubosot," bâtiment réservé aux religieux qui y pratiquent les cérémonies sacrées. Portes comiquement flanquées de "Farangs" ou "longs nez". Costumes à doubles rangées de boutons et épaulettes. Grognards de Napoléon. Visages expressifs, traits accentués. Marque de l'étonnement des Asiatiques pour nos nez d'Occidentaux, très longs par rapport aux leurs.
La pensée du jour : Difficile, après cela, de ne pas se regarder dans un miroir... Si seulement je pouvais leur conter les mésaventures de Pinocchio ! Peut-être découvrirais-je, lors d'un prochain voyage, un tout nouveau "Farang" marionnette, son maxi nez touchant le sol
Votre toujours dévouée blog trotteuse "long nez",
Ci-devant Mme Torchon-à-la-main
Bisous "farangs"
Photos : la "Grande Balançoire" : curieux portique de teck rouge de 27 mètres de hauteur. Autrefois, chaque janvier, une cérémonie en l'honneur de Shiva s'y déroulait. Les moines brahmaniques, rivalisant de courage ou de témérité, s'y balançaient - représentation du mouvement du dieu dans le ciel - tentant d'arracher avec leurs dents des sacs d'or suspendus au sommet. Cette coutume, jugée dangereuse (nombreux morts !) fut supprimée en 1935. Le portique demeura... Illustration du sytle Ratanokosin : nombreux pilastres, superposition de toits et flèches qui s'élancent vers le ciel. Le jardin chinois. Les fameux "Farangs", dont un curieux couple ! Génie bienveillant.
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