Seuls devant votre télé avec un programme de nul ? No panic ! Croquette est là.
Accrochez-vous ! La fin du premier chapitre approche.
Joyeuses Pâques,
Votre Croquette, en train de cuire ses œufs dans les pelures d'oignon.
Attention aux indigestions de chocolat.
douzième extrait :
Mlle Poirier était revenue le lendemain juste à temps pour « Secret Story. » Trois poêles sous le bras. Ses deux bouteilles de vin et une boîte de caviar, un nœud rouge collé sur le couvercle, dans un sac.Visiblement, la chance l’avait servie.
- Debout, paresseux. Mais tu n’as rien mangé ! Ce que tu es mignon d’avoir eu l’ennui. Regarde ce que je te rapporte. Es-tu content ? Laurel et Hardy m’ont dit que j’étais folle de ramener du caviar à un chat… et d’acheter ces énormes poêles. Comme si je cuisinais pour tout un régiment.
Ma réussite au casino les aura fâchées et puis, sans animaux, qu’est-ce qu’elles comprennent à l’amour que je te porte ?
C’est bon, hein ? Je savais que ça te plairait. Si gentil chat pourra choisir le programme de ce soir. Je te conseille chaleureusement « Koh Lanta… » si tu tiens à achever seul ton caviar.
Vendredi 21septembre de cette même année, 18 heures 20. L’été venait de s’en aller. Benjamin Castaldi de remplacer « Secret Story. »
Malgré le charme de Benjamin et les chahutages potaches du Mur, Mlle Poirier languissait. Aucun concurrent n’avait réussi la gageure de supplanter celles qu’elle regrettait tant. Qui lui rendrait les triplées, grandes gagnantes sur lesquelles aucun des habitants de la Maison n’aurait parié ? Elle était bien trop âgée pour partir seule - était-ce Toulouse ? - leur rendre une petite visite.
Qui lui ramènerait également ces courageux aventuriers du bout du monde dans leurs époustouflants paysages ? Et tant pis si c’était un peu arrangé, puisque à ne grignoter que fruits, bestioles de mer et grains de riz, ils n’avaient pas maigri tant que ça et que les vainqueurs n’étaient pas ceux qu’elle voulait ! Vivement la « Star Ac, » qui remettrait de la jeunesse dans son salon.
mercredi 31 mars 2010
lundi 22 mars 2010
Dialogue avec Napoléon, suite
Neige, soleil et pluie. Comme vache qui pisse ! On nous aura offert le panel.
Si cela continue, les cloches vont hésiter à quitter Rome et le lapin de Pâques se prendre un bon rhume.
Croisez donc les doigts et reprenez la route avec Napoléon, faute de vous esquinter au jardin. Croyez-moi, la chaise-longue, ce n'est pas encore pour demain...
Votre Croquette dépitée
onzième extrait :
Quoi qu’il en soit, il était parti. Parti si loin, que le remue-ménage des flacons ou les tapotements faciaux destinés à défier la fuite du temps ne l’atteignaient plus.
Sans souci des instants que Mlle Poirier leur consacrerait, il avait déjà entamé une nuit à laquelle sa maîtresse ne s’abandonnerait que changée, pimpante et régénérée.
Ainsi, si elle chutait dans l’escalier - elle se rendait aux toilettes sans allumer par mesure d’économie - elle pourrait sans honte faire appel au Dr House. En attendant que son favori d’ « Urgences » reprenne du service !
Peut-être consentirait-il à lui énumérer les précautions et le régime alimentaire à suivre pour éviter « Alzheimer » ou « Parkinson » ou la conseillerait-il sur les exercices cérébraux idoines.
Acheter sans faute demain les exercices de stimulation de la mémoire du docteur japonais Kawashima, dont le nom venait de lui revenir…
Imitant Napoléon, toujours endormi lové sur son oreiller placé au bout du lit, Mlle Poirier sombrait à son tour dans le sommeil. Seuls leurs songes différeraient.
Big nourriture et ennemis rapetissés pour l’animal. Passé, voix et visage de sa mère, pour la septuagénaire.
- Tu t’en vas ? N’oublie pas d’enfiler une culotte propre et non trouée pour le cas où tu aurais un accident et que tu doives aller à l’hôpital. Et téléphone-moi, si tu étais retardée.
Déjà, cette prescience du malheur qui l’avait poursuivie toute sa vie…
Cette phrase avait tellement agacé son adolescence vouée à des priorités diamétralement opposées, que Mlle Poirier avait souvent été à deux doigts de déchirer la culotte trop convenable d’un coup de ciseau vengeur. Seule la peur d’une claque l’en avait empêchée.
Sa mère avait toujours eu la main leste !
Tellement marquée aussi, qu’aujourd’hui, vieille fille et seule dans son lit, elle ne parvenait plus à se coucher sans avoir changé de slip !
- Merci infiniment, docteur, de vous être déplacé si tard. Je suis bleue de partout d’être tombée dans ce fichu escalier. Vous affirmez que ce ne sera rien ? Que cette pommade suffira ? Une seconde. Je vous raccompagne.
Napoléon, réveille-toi. Sais-tu qui sort d’ici ? Le Dr House !
Si cela continue, les cloches vont hésiter à quitter Rome et le lapin de Pâques se prendre un bon rhume.
Croisez donc les doigts et reprenez la route avec Napoléon, faute de vous esquinter au jardin. Croyez-moi, la chaise-longue, ce n'est pas encore pour demain...
Votre Croquette dépitée
onzième extrait :
Quoi qu’il en soit, il était parti. Parti si loin, que le remue-ménage des flacons ou les tapotements faciaux destinés à défier la fuite du temps ne l’atteignaient plus.
Sans souci des instants que Mlle Poirier leur consacrerait, il avait déjà entamé une nuit à laquelle sa maîtresse ne s’abandonnerait que changée, pimpante et régénérée.
Ainsi, si elle chutait dans l’escalier - elle se rendait aux toilettes sans allumer par mesure d’économie - elle pourrait sans honte faire appel au Dr House. En attendant que son favori d’ « Urgences » reprenne du service !
Peut-être consentirait-il à lui énumérer les précautions et le régime alimentaire à suivre pour éviter « Alzheimer » ou « Parkinson » ou la conseillerait-il sur les exercices cérébraux idoines.
Acheter sans faute demain les exercices de stimulation de la mémoire du docteur japonais Kawashima, dont le nom venait de lui revenir…
Imitant Napoléon, toujours endormi lové sur son oreiller placé au bout du lit, Mlle Poirier sombrait à son tour dans le sommeil. Seuls leurs songes différeraient.
Big nourriture et ennemis rapetissés pour l’animal. Passé, voix et visage de sa mère, pour la septuagénaire.
- Tu t’en vas ? N’oublie pas d’enfiler une culotte propre et non trouée pour le cas où tu aurais un accident et que tu doives aller à l’hôpital. Et téléphone-moi, si tu étais retardée.
Déjà, cette prescience du malheur qui l’avait poursuivie toute sa vie…
Cette phrase avait tellement agacé son adolescence vouée à des priorités diamétralement opposées, que Mlle Poirier avait souvent été à deux doigts de déchirer la culotte trop convenable d’un coup de ciseau vengeur. Seule la peur d’une claque l’en avait empêchée.
Sa mère avait toujours eu la main leste !
Tellement marquée aussi, qu’aujourd’hui, vieille fille et seule dans son lit, elle ne parvenait plus à se coucher sans avoir changé de slip !
- Merci infiniment, docteur, de vous être déplacé si tard. Je suis bleue de partout d’être tombée dans ce fichu escalier. Vous affirmez que ce ne sera rien ? Que cette pommade suffira ? Une seconde. Je vous raccompagne.
Napoléon, réveille-toi. Sais-tu qui sort d’ici ? Le Dr House !
vendredi 19 mars 2010
Mal de jardin
Pour avoir voulu relever le challenge de ma copine Croquette, j'ai les reins qui sifflent, les épaules qui grincent, les mains comme du papier de verre et les ongles en deuil (je déteste jardiner avec des gants.) Mais quelle belle journée au soleil, avec le gazouillis des oiseaux affairés à la préparation de leur nid pour seule musique.
Sans toutes ces vilaines mauvaises herbes et feuilles mortes, mes violettes et jonquilles, elles sont aussi ravissantes que Julia Roberts. Dommage qu'il ait été trop tard pour la photo, quand j'en ai eu terminé.
Bon, je vous laisse, je dois encore passer l'aspirateur...
Votre Mme Torchon-à-la-main,
bien fatiguée et courbaturée
La pensée du jour
Et si le bonheur c'était simplement la succession des petites tâches du quotidien ?
Intéressant, si l'on vient d'être larguée ou si la croisière dans les mers du Sud est encore pour la collègue de bureau que vous haïssez le plus !
Sans toutes ces vilaines mauvaises herbes et feuilles mortes, mes violettes et jonquilles, elles sont aussi ravissantes que Julia Roberts. Dommage qu'il ait été trop tard pour la photo, quand j'en ai eu terminé.
Bon, je vous laisse, je dois encore passer l'aspirateur...
Votre Mme Torchon-à-la-main,
bien fatiguée et courbaturée
La pensée du jour
Et si le bonheur c'était simplement la succession des petites tâches du quotidien ?
Intéressant, si l'on vient d'être larguée ou si la croisière dans les mers du Sud est encore pour la collègue de bureau que vous haïssez le plus !
mercredi 17 mars 2010
Dialogue avec Napoléon, suite
Ouf, l'on respire !
Après la neige, v'là le printemps. Les oiseaux ont repris du poil de la bête. Les arbres redressent la tête et les jonquilles pavoisent. Le ciel et la température sont un appel aux touristes. La binette a remplacé la pelle.
Le défi est lancé. Qui m'enverra la plus belle photo de son jardin ?
Au boulot ! N'oubliez pas vos protège-genoux et surtout, pas de tue-l'herbe !!! La nature vous dira merci.
Pour vous donner du cœur à l'ouvrage, pensez à votre extrait de Napoléon.
Pour une cure saisonnière, vous le trouverez chez :
www.edilivre.com
la Fnac
Amazon
Votre Croquette jardinière
dixième extrait :
Suzy et Mado
- … ?
- Oui, Laurel et Hardy ! Tu te souviens de leur surnom ? Ca fait pourtant un sacré bail qu’elles ne sont pas venues à la maison. Pourquoi Laurel et Hardy ? Parce qu’elles ne fonctionnent jamais l’une sans l’autre et qu’elles attirent les tuiles comme le paratonnerre la foudre ! C’est pourtant les moins sottes. Elles monteront dans le car deux arrêts avant moi, et me réserveront une place à côté d’elles pour qu’on puisse causer.
Avec Suzy, son petit-fils qui poursuit ses études de danse à Paris sans être homo, si, si, elle y tient ; sa nièce toujours anorexique et pas encore mannequin ; sa fille dépressive qui tient le standard de nuit de « SOS solitude » pour surmonter sa déprime en écoutant celle des autres et son fils qui tricote pendant ses loisirs - pas gay et dérangé non plus - pour être repéré par Benetton. On sera vite rendues !
Sinon, on rempilera sur le frère de Mado. A 65 ans, il s’est mis à courir chaque jour depuis qu’il a appris que Sarko le faisait, et qu’il a décidé de partir en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Puis sur sa sœur aînée. Qui imagine des extraterrestres partout, pour avoir découvert un rond d’herbe calcinée dans son jardin. Passant derechef ses après-midis à la bibliothèque à étudier le sujet avec d’autres adeptes. Et enfin, sur la cadette.
Ne tourne-t-elle pas les tables le jeudi soir en compagnie d’illuminés lui ressemblant, après avoir entendu dans son sommeil sa cousine défunte la supplier de la venger de sa mort, jusque-là considérée comme très naturelle ? Et on sera sûres d’être à destination !
Si je leur conseillais de rejoindre les « Desperate housewives ? » Elles leur en remontreraient…
C’est tout. Couche-toi maintenant. J’en ai pour une minute. Et sans loucher sur tes croquettes. Pourquoi t’en acheter des allégées hors de prix, si tu ne penses qu’à t’empiffrer ?
Le chat connaissait sans doute la valeur effective de cette minute. Philosophe, il se roulait en boule pour instantanément s’endormir. En entrebaîllait ses babines de plaisir.
Rêvait-il d’un monde sans vieilles demoiselles obsédées de diététique ? Et peuplé d’inépuisables croquettes géantes, ainsi que de chiens, aussi minuscules que les souris de sa corbeille ?
Après la neige, v'là le printemps. Les oiseaux ont repris du poil de la bête. Les arbres redressent la tête et les jonquilles pavoisent. Le ciel et la température sont un appel aux touristes. La binette a remplacé la pelle.
Le défi est lancé. Qui m'enverra la plus belle photo de son jardin ?
Au boulot ! N'oubliez pas vos protège-genoux et surtout, pas de tue-l'herbe !!! La nature vous dira merci.
Pour vous donner du cœur à l'ouvrage, pensez à votre extrait de Napoléon.
Pour une cure saisonnière, vous le trouverez chez :
www.edilivre.com
la Fnac
Amazon
Votre Croquette jardinière
dixième extrait :
Suzy et Mado
- … ?
- Oui, Laurel et Hardy ! Tu te souviens de leur surnom ? Ca fait pourtant un sacré bail qu’elles ne sont pas venues à la maison. Pourquoi Laurel et Hardy ? Parce qu’elles ne fonctionnent jamais l’une sans l’autre et qu’elles attirent les tuiles comme le paratonnerre la foudre ! C’est pourtant les moins sottes. Elles monteront dans le car deux arrêts avant moi, et me réserveront une place à côté d’elles pour qu’on puisse causer.
Avec Suzy, son petit-fils qui poursuit ses études de danse à Paris sans être homo, si, si, elle y tient ; sa nièce toujours anorexique et pas encore mannequin ; sa fille dépressive qui tient le standard de nuit de « SOS solitude » pour surmonter sa déprime en écoutant celle des autres et son fils qui tricote pendant ses loisirs - pas gay et dérangé non plus - pour être repéré par Benetton. On sera vite rendues !
Sinon, on rempilera sur le frère de Mado. A 65 ans, il s’est mis à courir chaque jour depuis qu’il a appris que Sarko le faisait, et qu’il a décidé de partir en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Puis sur sa sœur aînée. Qui imagine des extraterrestres partout, pour avoir découvert un rond d’herbe calcinée dans son jardin. Passant derechef ses après-midis à la bibliothèque à étudier le sujet avec d’autres adeptes. Et enfin, sur la cadette.
Ne tourne-t-elle pas les tables le jeudi soir en compagnie d’illuminés lui ressemblant, après avoir entendu dans son sommeil sa cousine défunte la supplier de la venger de sa mort, jusque-là considérée comme très naturelle ? Et on sera sûres d’être à destination !
Si je leur conseillais de rejoindre les « Desperate housewives ? » Elles leur en remontreraient…
C’est tout. Couche-toi maintenant. J’en ai pour une minute. Et sans loucher sur tes croquettes. Pourquoi t’en acheter des allégées hors de prix, si tu ne penses qu’à t’empiffrer ?
Le chat connaissait sans doute la valeur effective de cette minute. Philosophe, il se roulait en boule pour instantanément s’endormir. En entrebaîllait ses babines de plaisir.
Rêvait-il d’un monde sans vieilles demoiselles obsédées de diététique ? Et peuplé d’inépuisables croquettes géantes, ainsi que de chiens, aussi minuscules que les souris de sa corbeille ?
mercredi 10 mars 2010
Dialogue avec Napoléon, suite
Toujours coincés à la maison ?
Au lieu de stresser, entre deux déblaiements, pensez donc prendre à prendre une petite pincée de Napoléon avec un peu d'eau. C'est super efficace et ça ne peut pas vous faire de mal...
Croquette, qui n'a pas encore remisé ses moonboots.
neuvième extrait :
- Au lit, Napoléon. On en a assez entendu.
Demain, c’est journée casseroles et « Koh Lanta. »
Lever 7 heures et départ 8 heures. Au programme : visite d’une vigne et d’un château. Repas et démonstration dans la salle des chevaliers, où le cliquètement des armures se mêlera peut-être à celui de l’acier. Je connais des pétochardes qui vont encore se faire des frayeurs.
J’espère seulement qu’ils auront à cœur de nous servir leurs meilleurs millésimes et non l’infecte piquette de notre précédente sortie.
Et ne souligne pas lourdement, mon Napoléon, que la dernière fois nous n’avions pas visité une vigne, mais un champ de houblon, et que j’aurais mieux fait de m’expédier une bière en bas le porte-pipe ! Comme si ma mémoire était une passoire ! Dresse plutôt l’oreille. La suite te concerne.
Au retour, nous nous arrêterons dans un casino pour flamber quelques billets, et si j’ai la main heureuse, je te ramènerai une boîte de caviar.
Je ne me laisserai évidemment pas avoir. La batterie de cuisine que je possède étant amplement suffisante. Mais pour 15 euros tout compris : excursion, repas, 2 litres de vin et quelques jetons, ça vaut vraiment le coup de se déplacer et de faire semblant d’être intéressée…
J’espère qu’on rentrera assez tôt. Ça m’ennuierait de louper « Secret Story. »
Si tu acceptais de rester dans ta cage de transport, puis de marcher à la laisse, je t’emmènerais. Au lieu de quoi, tu vas être enfermé tout seul avec tes croquettes, ta gamelle d’eau et la souris en caoutchouc que je t’ai offerte pour Noël. Oui, celle qui couine lorsque tu lui mords la nuque.
Un beau gros Tigré Européen comme toi, pas un pli qu’on te volerait, si tu t’aventurais hors de la cour sans que je garde un œil sur toi.
Rouspète pas. Comme on fait son lit, on se couche !
- Ffff.
- Et houffe pas non plus. M’aimant, tu es sensé apprécier les mêmes choses que moi. Y compris ma marotte des maximes. La fin ne t’intéresse pas ? En consentant à te frotter le ventre ?
- Rrrrr…
- Toujours pas ? Je t’agace à ce point ou serais-tu fatigué ?
Tu l’écouteras quand même. Animal ingrat ! Et ensuite, tu me diras merci.
Au lieu de stresser, entre deux déblaiements, pensez donc prendre à prendre une petite pincée de Napoléon avec un peu d'eau. C'est super efficace et ça ne peut pas vous faire de mal...
Croquette, qui n'a pas encore remisé ses moonboots.
neuvième extrait :
- Au lit, Napoléon. On en a assez entendu.
Demain, c’est journée casseroles et « Koh Lanta. »
Lever 7 heures et départ 8 heures. Au programme : visite d’une vigne et d’un château. Repas et démonstration dans la salle des chevaliers, où le cliquètement des armures se mêlera peut-être à celui de l’acier. Je connais des pétochardes qui vont encore se faire des frayeurs.
J’espère seulement qu’ils auront à cœur de nous servir leurs meilleurs millésimes et non l’infecte piquette de notre précédente sortie.
Et ne souligne pas lourdement, mon Napoléon, que la dernière fois nous n’avions pas visité une vigne, mais un champ de houblon, et que j’aurais mieux fait de m’expédier une bière en bas le porte-pipe ! Comme si ma mémoire était une passoire ! Dresse plutôt l’oreille. La suite te concerne.
Au retour, nous nous arrêterons dans un casino pour flamber quelques billets, et si j’ai la main heureuse, je te ramènerai une boîte de caviar.
Je ne me laisserai évidemment pas avoir. La batterie de cuisine que je possède étant amplement suffisante. Mais pour 15 euros tout compris : excursion, repas, 2 litres de vin et quelques jetons, ça vaut vraiment le coup de se déplacer et de faire semblant d’être intéressée…
J’espère qu’on rentrera assez tôt. Ça m’ennuierait de louper « Secret Story. »
Si tu acceptais de rester dans ta cage de transport, puis de marcher à la laisse, je t’emmènerais. Au lieu de quoi, tu vas être enfermé tout seul avec tes croquettes, ta gamelle d’eau et la souris en caoutchouc que je t’ai offerte pour Noël. Oui, celle qui couine lorsque tu lui mords la nuque.
Un beau gros Tigré Européen comme toi, pas un pli qu’on te volerait, si tu t’aventurais hors de la cour sans que je garde un œil sur toi.
Rouspète pas. Comme on fait son lit, on se couche !
- Ffff.
- Et houffe pas non plus. M’aimant, tu es sensé apprécier les mêmes choses que moi. Y compris ma marotte des maximes. La fin ne t’intéresse pas ? En consentant à te frotter le ventre ?
- Rrrrr…
- Toujours pas ? Je t’agace à ce point ou serais-tu fatigué ?
Tu l’écouteras quand même. Animal ingrat ! Et ensuite, tu me diras merci.
lundi 8 mars 2010
Et si le temps se mettait vraiment à débloquer ?

Cette année, la météo est au taquet. Comme annoncé, on s'est réveillé les pieds dans la neige et c'est pas près de s'arrêter....
10 bons centimètres dans notre village, 4o dans le haut du département !
Vexés, mimosas et pêchers en fleur tirent la tronche; les crapauds se sont renfoncés dans la terre; les étourneaux, petites pattes gelées, ont déserté; les palmiers, oliviers et agrumes se courbent sous le poids de cette blanche adversité, les fils EDF aussi...
Mon mari va encore devoir jouer du balai, autrement ce sera dîner froid et chandelles.
Dans le jardin, notre statue porte perruque et grelotte, les seins à l'air. Nous, on a rallumé notre poêle. Vraiment pas une sotte dépense, ce poêle !
Amis, n'hésitez pas à émigrer dans les Pyrénées Orientales. La mer y transparente, la nature exceptionnelle et le temps, toujours magnifique !
Très amicalement,
Votre Croquette, qui a ressorti ses moonboots, souvenir des sports d'hiver.
La pensée du jour :
Aujourd'hui, tout est est chamboulé et c'est la journée de la Femme ! Alors oui, je veux bien accepter ce poste de ministre de toutes les ménagères de France, qui m'a été proposé par notre Président. Je tiens déjà le slogan : Ni mannequins, ni esclaves !
Mes sœurs, ne craignez plus, je m'occupe de vous.
Votre très concernée et amie,
Mme Torchon-à-la-main
samedi 6 mars 2010
Ma politique à moi
La politique et le ménage, c'est du pareil au même : barbant, répétitif, toujours à refaire et peu sujet à compliments. Mise au rebut obligatoire, au grand nettoyage de printemps, de tout ce qui s'est usé d'avoir trop servi !
On prend du neuf et on recommence. Et c'est les deux pieds dans la merde, qu'on obtient le meilleur merci quand on a tout assaini...
Votre dégoûtée Mme Torchon-à-la-main
La pensée du jour :
Puisque politique et ménage c'est bonnet blanc et blanc bonnet et que je tiens à garder ma place, ce n'est pas demain que j'échangerai mon torchon contre un siège à l'Assemblée Nationale.
On prend du neuf et on recommence. Et c'est les deux pieds dans la merde, qu'on obtient le meilleur merci quand on a tout assaini...
Votre dégoûtée Mme Torchon-à-la-main
La pensée du jour :
Puisque politique et ménage c'est bonnet blanc et blanc bonnet et que je tiens à garder ma place, ce n'est pas demain que j'échangerai mon torchon contre un siège à l'Assemblée Nationale.
mardi 2 mars 2010
Dialogue avec Napoléon, suite
Ce soir, je suis triste. Je pense à tous ces gens qui ont perdu leur maison et à cette magnifique région dévastée. Nous étions en Charentes-Maritime l'an passé et je me demande si parmi les personnes si charmantes que nous avons rencontrées, certaines se trouvent au nombre des sinistrées...
Puisse tous ces malheureux retrouver rapidement un toit.
Mes pensées, ainsi que celles de Mlle Poirier, les accompagnent.
Croquette
huitième extrait :
La soirée s’était poursuivie béatement par le partage de son dîner avec Sœur Thérèse. Un reste de poulet, de purée de pommes de terre et de haricots verts, réchauffés au micro-ondes. Auxquels elle avait ajouté, en guise de dessert, son dernier pot de confiture maison qui datait de cinq ans et son pain d’hier toasté, qui ne finirait pas en pouding !
Sœur Thérèse avait tout liquidé avec reconnaissance. Avoir crapahuté une pleine journée dans Paris avec le capitaine Bonnaventure, l’ex-mari abandonné pour le couvent, puis avoir manqué le repas des religieuses pour cause de rentrée tardive, l’avait affamée.
Mlle Poirier avait profité des quelques carrés de chocolat qu’elle avait joints au café et dont s’était régalés Sœur Thérèse, pour lui commander la couette promise à Napoléon.
Un excellent moment, décidément, que Sœur Thérèse, impressionnée par l’esprit de déduction de Mlle Poirier et alléchée par la perspective de nouveaux débouchés pour ses couettes, avait affirmé vouloir renouveler très bientôt. Elle lui fixerait rendez-vous par l’intermédiaire de SœurThérèse.com.
Quant à Mlle Poirier, elle avait songé que Sœur Thérèse recueillerait toujours ses suffrages. Equitablement avec Louis la Brocante et Julie Lescaut !
Le dernier reçu serait un intellectuel et elle écouterait très religieusement ce professeur du cerveau. Comment diantre se nommait sa spécialité ? Pourtant inscrite au bas de l’écran, tout au long de son exposé. Elle avait beau chercher, cela ne lui revenait pas. Les conclusions aussi lui demeuraient floues.
Entre nombreux gadgets pour dérouiller les neurones pas forcément efficaces, et mémoire déficiente qui ne prouvait pas obligatoirement qu’on allait tourner casaque, compliqué de s’y retrouver !
Elle avait pourtant saisi qu’il fallait recourir au plus simple, comme se priver de sa liste de courses ou des numéros de téléphone de ses proches. L’important consistant à varier les exercices et à corser les difficultés, en s’efforçant de retenir ce qui nous passionnait le moins. De toute façon, lorsque les oublis se multipliaient, il était souvent trop tard pour réagir…
Dans ses consignes journalières, elle écrirait en priorité pour le lendemain : acquérir le fameux programme cérébral de ce docteur japonais… dont le nom m’échappe !
Puisse tous ces malheureux retrouver rapidement un toit.
Mes pensées, ainsi que celles de Mlle Poirier, les accompagnent.
Croquette
huitième extrait :
La soirée s’était poursuivie béatement par le partage de son dîner avec Sœur Thérèse. Un reste de poulet, de purée de pommes de terre et de haricots verts, réchauffés au micro-ondes. Auxquels elle avait ajouté, en guise de dessert, son dernier pot de confiture maison qui datait de cinq ans et son pain d’hier toasté, qui ne finirait pas en pouding !
Sœur Thérèse avait tout liquidé avec reconnaissance. Avoir crapahuté une pleine journée dans Paris avec le capitaine Bonnaventure, l’ex-mari abandonné pour le couvent, puis avoir manqué le repas des religieuses pour cause de rentrée tardive, l’avait affamée.
Mlle Poirier avait profité des quelques carrés de chocolat qu’elle avait joints au café et dont s’était régalés Sœur Thérèse, pour lui commander la couette promise à Napoléon.
Un excellent moment, décidément, que Sœur Thérèse, impressionnée par l’esprit de déduction de Mlle Poirier et alléchée par la perspective de nouveaux débouchés pour ses couettes, avait affirmé vouloir renouveler très bientôt. Elle lui fixerait rendez-vous par l’intermédiaire de SœurThérèse.com.
Quant à Mlle Poirier, elle avait songé que Sœur Thérèse recueillerait toujours ses suffrages. Equitablement avec Louis la Brocante et Julie Lescaut !
Le dernier reçu serait un intellectuel et elle écouterait très religieusement ce professeur du cerveau. Comment diantre se nommait sa spécialité ? Pourtant inscrite au bas de l’écran, tout au long de son exposé. Elle avait beau chercher, cela ne lui revenait pas. Les conclusions aussi lui demeuraient floues.
Entre nombreux gadgets pour dérouiller les neurones pas forcément efficaces, et mémoire déficiente qui ne prouvait pas obligatoirement qu’on allait tourner casaque, compliqué de s’y retrouver !
Elle avait pourtant saisi qu’il fallait recourir au plus simple, comme se priver de sa liste de courses ou des numéros de téléphone de ses proches. L’important consistant à varier les exercices et à corser les difficultés, en s’efforçant de retenir ce qui nous passionnait le moins. De toute façon, lorsque les oublis se multipliaient, il était souvent trop tard pour réagir…
Dans ses consignes journalières, elle écrirait en priorité pour le lendemain : acquérir le fameux programme cérébral de ce docteur japonais… dont le nom m’échappe !
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