mercredi 17 mars 2010

Dialogue avec Napoléon, suite

Ouf, l'on respire !
Après la neige, v'là le printemps. Les oiseaux ont repris du poil de la bête. Les arbres redressent la tête et les jonquilles pavoisent. Le ciel et la température sont un appel aux touristes. La binette a remplacé la pelle.
Le défi est lancé. Qui m'enverra la plus belle photo de son jardin ?
Au boulot ! N'oubliez pas vos protège-genoux et surtout, pas de tue-l'herbe !!! La nature vous dira merci.
Pour vous donner du cœur à l'ouvrage, pensez à votre extrait de Napoléon.
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Votre Croquette jardinière


dixième extrait :

Suzy et Mado
- … ?
- Oui, Laurel et Hardy ! Tu te souviens de leur surnom ? Ca fait pourtant un sacré bail qu’elles ne sont pas venues à la maison. Pourquoi Laurel et Hardy ? Parce qu’elles ne fonctionnent jamais l’une sans l’autre et qu’elles attirent les tuiles comme le paratonnerre la foudre ! C’est pourtant les moins sottes. Elles monteront dans le car deux arrêts avant moi, et me réserveront une place à côté d’elles pour qu’on puisse causer.
Avec Suzy, son petit-fils qui poursuit ses études de danse à Paris sans être homo, si, si, elle y tient ; sa nièce toujours anorexique et pas encore mannequin ; sa fille dépressive qui tient le standard de nuit de « SOS solitude » pour surmonter sa déprime en écoutant celle des autres et son fils qui tricote pendant ses loisirs - pas gay et dérangé non plus - pour être repéré par Benetton. On sera vite rendues !
Sinon, on rempilera sur le frère de Mado. A 65 ans, il s’est mis à courir chaque jour depuis qu’il a appris que Sarko le faisait, et qu’il a décidé de partir en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Puis sur sa sœur aînée. Qui imagine des extraterrestres partout, pour avoir découvert un rond d’herbe calcinée dans son jardin. Passant derechef ses après-midis à la bibliothèque à étudier le sujet avec d’autres adeptes. Et enfin, sur la cadette.
Ne tourne-t-elle pas les tables le jeudi soir en compagnie d’illuminés lui ressemblant, après avoir entendu dans son sommeil sa cousine défunte la supplier de la venger de sa mort, jusque-là considérée comme très naturelle ? Et on sera sûres d’être à destination !
Si je leur conseillais de rejoindre les « Desperate housewives ? » Elles leur en remontreraient…
C’est tout. Couche-toi maintenant. J’en ai pour une minute. Et sans loucher sur tes croquettes. Pourquoi t’en acheter des allégées hors de prix, si tu ne penses qu’à t’empiffrer ?
Le chat connaissait sans doute la valeur effective de cette minute. Philosophe, il se roulait en boule pour instantanément s’endormir. En entrebaîllait ses babines de plaisir.
Rêvait-il d’un monde sans vieilles demoiselles obsédées de diététique ? Et peuplé d’inépuisables croquettes géantes, ainsi que de chiens, aussi minuscules que les souris de sa corbeille ?





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