mardi 3 mai 2011

Bangkok, nous voilà !





J'avais préparé notre arrivée en long, en large et en travers, grâce à mon copain Michelin ! Emplacement des offices de tourisme dans chaque terminal, qui offrait plans et aiguillage vers les navettes pour BKK. Métro aérien. Prix des taxis... Le choix était vaste. On semblait parés.
S'y est-on mal pris ? Malgré mes yeux qui s'écarquillaient à rechercher ce qui ne paraissait pas insoluble, vu de chez nous, nous ne trouvions que le panneau TAXI et sa flèche directionnelle. Vers laquelle mon mari se dirigeait avec détermination et autorité. Après plus de 12 heures de vol, on allait pas chipoter pour gagner quelques bahts ! Dont on venait de se pourvoir à une machine automatique. Cours actuel du change : 40 baht pour 1 euro. Facile à calculer.
Interdit, en effet, d'entrer dans le pays avec de l'argent thaï. Quel qu'en soit le montant. Fine spicy ! Traduisez : amende salée !
Plusieurs bifurcations plus loin, nous sommes face aux taxis (rose ou vert et jaune) et à une fliquette en uniforme toujours impeccable ! Qui nous munit d'une feuille pour une éventuelle réclamation concernant notre futur chauffeur, avant de nous conduire, tambour battant, au véhicule en tête de file. Quelque peu ahuris par cette policière manière de procéder, on se laisse faire. Bagages enfournés, deux Farangs de plus en route pour le centre ville, taxi rose digne de Tex Avery !
Curieux de ce nouvel environnement, on se tord le cou pour ne rien louper. Campagne, champs cultivés, quelques canaux miroitants, dénommés khlongs, bordés de rares habitations traditionnelles en bois. Maisons et bâtiments rectangulaires, sans grand intérêt. Enormes panneaux publicitaires montés sur échafaudage, grands comme au moins trois étages... Il y a déjà dix bonnes minutes que l'on roule. Tout nous semble immense, énorme, pas à échelle humaine !
Un péage réglé par notre chauffeur, on s'embraye sur l'autoroute. Le trafic s'intensifie. Pistes et routes commencent à se chevaucher. Après la campagne, la civilisation. Encore un autre monde, qui nous est tout aussi inconnu que le précédent. On a certes été inspirés de ne pas trouver le métro...
Les premiers buildings apparaissent, forêt serrée de tours blanches dans le bleu flou du ciel. Quartier des ambassades et des grands hôtels, où le nôtre ne figure pas ! Mais il en faudrait plus pour nous attrister. Notre modeste guest house n'apparaissait-il pas charmant, vu du Net ?
Une demi-heure de trajet, on est entrés dans BKK. Flux incessant de véhicules de tout poil, bruit à rendre sourd un dur de la feuille, amas de marchandises de toutes sortes qui encombrent les deux côtés de la route. Et voilà que notre taxi enfile une ruelle pittoresque mais bien modeste, qui nous fait douter, si nous sommes à destination, du choix de notre hébergement.
Un dernier coup de frein, notre conducteur arrête le taxi meter (compteur kilométrique). Nous réclame la somme qui s'est affichée : 288 bahts + le prix du péage autoroutier. Pose nos bagages sur le trottoir puis s'en va, sans égard pour nos airs désemparés, sur le traditionnel Sawastika !
288 bahts ! Exactement le prix donné dans le guide. Je n'ai pas potassé pour rien et on ne s'est pas fait avoir !
On ignore encore que ce sera la première et unique fois ! Nous n'aurons plus jamais l'occasion de bénéficier de l'honnête taxi meter. Celui-ci étant réservé aux thaïs et farouchement refusé aux Farangs. Qui ont largement de quoi payer grâce à leur carte bancaire et sont sensés ne pas se préoccuper de basses contingences financières, puisqu'ils sont en vacances...

La pensée du jour :

La meilleure des préparations ne met pas à l'abri des imprévus. Mais ce sont les pires complications, celles qui nous font dire sur place qu'on ne reviendra plus, qui créent les meilleurs souvenirs. Ceux que l'on raconte, trémolos dans la voix, de retour au bercail. Contrairement à l'éléphant qui raffole toujours des bananes, l'homme a la mémoire courte et est bourré de contradictions...

Avec toutes mes amitiés de BKK, la gigantesque ! La bruyante !

Votre Mme Torchon-à-la-main,
Blogtrotteuse émérite,
Heureuse de crever de chaud !













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