mercredi 20 juillet 2011

Un bon hôtel, c'est bon pour le moral

Echantillonnage de tuk-tuk





Echaudés par notre moche hôtel, séduits par le chasseur en grand uniforme qui en gardait l'accès, on trouvait notre bonheur au Reno hôtel, dans la même rue, 200 mètres plus haut. Quand je vous disais qu'il suffit de chercher...
Jardin avec piscine. Couloirs revêtus de moquette. Elégante réception climatisée. Ordinateurs et wifi. Une chambre de libre qui tenait la route : espace, propreté, frigo avec bouteilles d'eau, lits pas trop durs et vraie grande salle de bain. Tout ça pour environ 48 euros, prix négocié, petits déjeuners compris ! Cher par rapport à ce que prétendent les guides, mais selon l'hôtel qu'on venait de quitter, pas excessif ! On rattraperait notre budget plus tard.
Installés à notre satisfaction, on se sentait de taille à affronter Bangkok et à nous rendre au Grand Palais, demeure officielle des monarques du Siam de 1782 à 1946. Ainsi qu'au Wat Phra Kaeo, qui le jouxte. Wat signifiant temple. Visite incontournable et grandiose...
Facile de trouver un taxi pour le Grand Palais, qui fait partie du circuit habituel. A condition d'accepter de payer 400 bahts pour la course. Encore une fois bien trop, selon les tarifs conseillés, mais comment s'y soustraire ? (Pour mémoire, 40 bahts, un euro)
Déposés, sur le coup de midi, devant la grande muraille blanche crénelée de plus de 2 km de long, on ne savait pas trop où se diriger pour trouver l'entrée. Arrive un homme qui nous désigne son tuk-tuk. Nous expliquant, dans un mauvais anglais et avec force gestes, que le Grand Palais et le Wat Phra Keo sont fermés entre midi et deux. Qu'il peut, en attendant, nous emmener visiter plusieurs wats intéressants disséminés aux environs. Cela pour seulement 80 bahts ! Il nous montre même le trajet sur une carte. La proposition paraît alléchante, bien qu'il me semblât avoir lu que le Grand Palais restait ouvert toute la journée. Mais il devait le savoir mieux que moi, puisqu'il était du coin et puis, depuis le Sri Lanka, on ne s'était plus baladés en tuk-tuk.
De ce côté, on ne serait pas déçus ! Pas l'ombre d'une ceinture, des bancs en guise de sièges, des barres pour se cramponner, de la poussière et des courants en veux-tu en voilà, une vitesse parfois suicidaire, d'audacieux gymkanas entre plus grands et plus gros que nous, des changements de piste à faire frémir.
Pas carrément effrayée, mais pensant parfois à prier le bon Dieu lors de traversées particulièrement périlleuses, je me dévissais le cou pour profiter du paysage, visant entre les barres de fer. Quant à mon pauvre mari, la tête collée au plafond et la vue cachée par le haut du tuk-tuk, il essayait d'apercevoir ce que je lui disais de ne pas rater...
Un premier temple, pas terrible ! Un second, encore plus minable, avec un moine solitaire en prières. Un troisième arrêt nous condamnait au magasin de bijoux ! Entrée obligatoire, juste pour regarder ! Au commerce prochain, en lieu et place du temple promis, notre chauffeur commençait à être moins aimable parce qu'on s'obstinait à ne rien acheter. On lui expliquait que les magasins de souvenirs n'étaient pas notre tasse de thé ! Et tant pis pour les autres temples, on exigeait d'être ramenés immédiatement aux abords du Grand Palais. Il s'exécutait, contrarié, ne décrochait plus un mot. Nous laissait plutôt loin de notre destination, empochant, à l'arrivée, toujours aussi sombre, les 80 bahts. Aussi difficiles que soient les circonstances, un prix reste un prix ! A nous de nous débrouiller pour atteindre à pied, tant bien que mal, notre but initial.
Enfin parvenus aux caisses du Grand Palais, on constatait qu'il était effectivement ouvert sans interruption jusqu'à 16 heures trente. Nous venions de rencontrer notre premier arnaqueur...

Votre tuk-tukeuse blogtrotteuse Mme Torchon-à-la-main,
Qui a encore beaucoup à apprendre

La pensée du jour :

Taxi ou tuk-tuk, même combat ! Marchandez ferme, tout en sachant que vous vous ferez avoir ! Et au lieu de vous énerver, offrez plutôt à Bouddha une fleur de lotus. Après ça, si vous êtes très gentils, si vous libérez les oiseaux et nourrissez les poissons, peut-être ne serez-vous pas réincarnés en chien...



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