samedi 30 janvier 2010

Dialogue avec Napoléon, suite

Encore une petite fatigue ?
Pensez à la gelée royale ou à un nouveau traitement de Dialogue avec Napoléon
A consommer sans modération...


6ième extrait :


De confessions en dénonciations débitées avec une franchise et une honnêteté calculées, les héros de la téléréalité, chouchous de Mlle Poirier, en acteurs consommés, avaient maintenu le suspense et rempli leur contrat à satisfaction.
Ils venaient de se débiner, finauds, sur un grand au revoir joyeux. Réservant la suite pour demain. Immédiatement remplacés par l’obligatoire séquence de spots publicitaires.
- Et voilà Cacahouète ! Vise un peu, il va se vautrer sur sa couette.
Le plus heureux et le plus feignant des chats, après toi. Vous faites deux sacrées carpettes ! C’est pas toi qui serais suffisamment malin ou photogénique pour passer à la télé !
Mlle Poirier lui avait-elle, dans son ironie, flatté le poil trop abruptement ou l’animal estimait-il qu’il avait reçu son content de vannes pour la soirée ? Il s’étirait, se redressait. Pattes et menton tendus sur son désir de fuite. D’une main qui l’obligeait à plier l’échine, l’inflexible demoiselle le maintenait sur ses genoux.
- Sois pas jaloux, mon Napoléon. C’était pour rire. Après tout, je ne suis pas non plus une star. Encore moins un canon.
Je peux par contre nous procurer la même couette, afin que tu te prennes pour Cacahouète ! Et je te prie de ronronner, pour me manifester ta satisfaction d’être tombé sur une aussi parfaite maîtresse.
Devant l’entêtement du rabaissé, qui cherchait toujours à s’échapper pour aller se défouler sur ses croquettes, Mlle Poirier abandonnait la partie. Se levait, pour se diriger mélancoliquement vers sa cuisine où elle débarrassait le plateau et versait le solde des verres dans une bonbonne, qu’elle fermait hermétiquement d’un bouchon de liège.
Vide, c’était pas Dieu possible ce que plateau était horrible ! Et solide, avec ça ! Radicalement exclu de le cantonner plus tard au fin fond d’un placard, tout en regrettant, spasmes dans la voix, ses défaillances auprès de la généreuses infirmière….

1 commentaire:

  1. Vous appréciez mon blog ?
    Vous aimez mon bouquin ?
    Alors, S.V.P., faites des commentaires !
    Quels qu'ils soient, ils me sont nécessaires pour que je continue.
    Croquette

    RépondreSupprimer