samedi 4 décembre 2010

Dialogue avec Napoléon, suite

L'hiver vous pèse ? Vous vous ennuyez et vous n'avez pas les moyens de vous offrir une petite virée au soleil et à la montage ? Embarquez avec Napoléon ! Et si cela vous déçoit, au moins, cela ne vous aura pas coûté un rond !!!

Amitiés livresques et frisquettes,

Votre attentionnée Croquette

vingt et unième extrait :

Mlle Poirier repoussait brutalement la table. Deux plis profonds lui barraient le front. Elle couvait évidemment quelque chose, pour que le chagrin de sa vie remonte à la surface.
Jamais. Au grand jamais, broyer la merde ! A quoi bon ? Elle était trop vieille maintenant. A chacune ses regrets ! Suzy ne se plaignait-elle pas amèrement de frustrations matrimoniales rentrées ?
- Napoléon, tu en as encore après tes croquettes ? Grouille-toi. On est attendus chez Elisabeth Brochène, substitut du procureur. On y arrive en avance et en habits du dimanche ! Viens, que je te brosse.
Penses-tu que j’obtiendrai une invitation au prétoire ? Les grandes envolées de manche me fascinent.
- …
- A condition de ne pas lui signaler que je préférais Marie ? Pas possible commme ses démêlés avec son voisin peuvent me manquer. Difficile de s’habituer au changement.
Sais-tu que celle qui l’a remplacée a également perdu son mec ? Un flic. Abattu par un truand. Si je ne comprenais sa rage de vengeance, qui la comprendrait ?
Au revoir, Mme le procureur Brochène. Napoléon et moi avons été très honorés de votre invitation. Votre plaidoirie était magnifique.
Voudriez-vous transmettre nos salutations à votre nouvelle recrue ? Nous la trouvons exceptionnellement efficace. Et à Marie, bien entendu, si vous la rencontriez. Dommage de briser une telle amitié.

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