Au cas où renouer avec Napoléon vous aurait fait oublier le vilain temps, je m'en voudrais de vous priver de ce plaisir aujourd'hui !
N'oubliez pas votre plaid...
Votre Croquette, qui rentre trempée d'une balade sous la pluie
dix-neuvième extrait :
Je l’accompagnerais volontiers à Paris pour aller saluer Sœur Thérèse. Paris ! L’unique endroit où j’aie eu un cœur qui me battait dans la poitrine. Fier et conquérant.
Mais que signifie ce coup de griffe ? Te rebellerais-tu ?
- …
- Tu appréhendes la suite de mes souvenirs ? Rassure-toi, vilain chat ! Pourquoi te raconterais-je Paris ? Tu te fiches pas mal d’apprendre que j’avais obtenu une bourse pour y poursuivre des études sur les Beaux-Arts. Pas mal aussi de savoir, que là-bas, je me nommais enfin Claire. Rien que Claire.
- Mmm…
-Tu as changé d’avis ? A condition que je fasse court ?
Trop tard, petit impertinent. Les gens heureux n’ont pas d’histoire et ne se régale-t-on pas du malheur d’autrui ? Ce que tu ne mérites pas, après tes insolences. Si tu veux du croustillant, prends le journal. A chaque fois qu’une vedette s’est défoncée ou pris une beigne, les flash crépitent. Et laisse-moi. C’est l’heure des nouvelles.
Je désire rechercher Bernard Kouchner, pour l’interpeller au sujet de la Birmanie. Si tu souhaites connaître Paris, attrape ce bouquin. Te serais-tu assis sur mes mouchoirs ?
Après avoir récupéré son paquet de Kleenex sous le postérieur dodu de l’animal qui en grondait d’irritation, Mlle Poirier se mouchait bruyamment. S’emparait de la télécommande.
Repérer de toute urgence Kouchner. Le docteur humaniste, créateur de médecins sans frontières.
En avait-il fait du chemin, celui-là, jusqu’au gouvernement. Depuis la fameuse époque des sacs de riz sur l’épaule, dont l’image avait fait le tour du pays. Chapeau ! Si l’univers comptait plus d’individus de son envergure, le monde en perdrait moins la boussole.
Nouveau coup de mouchoir rageur. Parler à Bernard Kouchner était plus vital que larmoyer inutilement avec Napoléon sur un vieil amour défunt.
mercredi 1 décembre 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire