Taxi jusqu'au débarcadère le matin. Traversée sur un ferry plus rapide et moderne que celui de l'aller, un mini bus nous attendait pour nous conduire dans un quartier passablement misérable de Sura Thani, où nous étions priés d'attendre notre car dans un sinistre bistrot, quelques tables et chaises bancales ! Une longue attente, l'heure du déjeuner était largement dépassée. Découragés par l'atmosphère, nous nous contentions d'un coca, on se rattraperait ce soir.
Notre bus VIP s'arrêtait enfin le long du trottoir, extérieur nickel ! On se précipitait, avides de confort.
Sièges ultra serrés aux ressorts hyper fatigués, impossibilité totale d'incliner notre dossier, pas même un fantôme de clim, il ne faut jamais se fier aux apparences. Estomac creux, je me consolerais en regardant défiler le paysage : forêts ou campagnes, maisons sur pilotis, puis magnifique décor de montagnes, à l'approche de Krabi.
Unique avantage : on était rudement contents d'arriver. Surtout mon pauvre mari, qui ne savait plus où caser ses jambes et son grand corps, ankylosé de partout...
Débarquement en fin de journée en pleine cambrouse à une trentaine de km de la ville, une tente dressait son abri de toile. A l'intérieur, siégeaient plusieurs agences de voyage. Pressés d'en finir, nous réservions au hasard quelques nuits d'hôtel, taxi pour nous y conduire compris.
Coût de l'expérience jusqu'à la tente : 650 bahts par personne, soit environ 15 euros pour chacun. Ce qui aurait été plus que raisonnable, sans tous les aléas décrits !
A l'arrivée, mer à proximité, beaux bungalows et jardin magnifiquement fleuri, une bonne douche, c'était le ravissement total. Cependant, Krabi trop éloignée ainsi que quelques problèmes, on prendra rapidement un autre hôtel. Repos, flânerie et belles excursions.
Mais nous n'en étions pas encore là. Un joli resto pour nous remonter le moral, suivi d'une agréable balade le long de la mer, rochers de cinéma qui émergeaient de l'eau et "long tails" endormis sur le sable, nous avions trouvé la Thaïlande côtière de nos rêves. Krabi remplirait ses promesses, on n'avait pas fait tout ce chemin pour des nèfles ou des fruits du dragon !
Illustrations : shopping à Krabi. Notre premier hôtel. Un bonhomme de neige qui ne fond pas. "Long tails" pour les îles
La pensée du jour :
Piolets ou palmes, à chacun son paradis ! Peu importe l'effort, pourvu qu'on ait l'ivresse, sur les fabuleuses traces de James Bond et de l'homme au pistolet d'or. Surtout, ne jamais croire que ce genre de miracle est réservé aux autres...
Votre blogtrotteuse toujours préférée, Mme Torchon-à-la-main,
Eblouie devant tant de beauté.
Sawasthika d'un "long tail"