Envie de silence, de vie ancestrale, de calme et d'authenticité ? Pensez khlongs ! Pour cela, il vous faudra louer un "long tail". Seule possibilité pour les touristes d'accéder à Thonburi, labyrinthe aquatique de Bangkok où les troubles eaux brunes semblent avoir coupé le cou à la modernité.
Ne les ratez surtout pas ! Montrez-vous patients, attendez d'autres pigeons pour partager un prix quelque peu prohibitif, puis laissez-vous glisser au fil des canaux, toutes préoccupations oubliées.
Bonheur rare, pur moment de poésie, vous remontez les siècles. Découvrez la Thaïlande qui sommeille au fond de votre cœur, celle des premiers explorateurs, des premiers reportages. Un quartier, une ville ? Enclave dans la cité mère. Difficile d'évaluer une quelconque superficie parmi ses voies d'eau qui s'enchevêtrent, se coupent ou se subdivisent pour mieux vous faire perdre toute notion de distance ou de temps.
Disparus, tumulte, précipitation et gratte-ciels ! Soudain, la vie semble s'être ralentie. Tout n'est plus que paix et sérénité, dans un foisonnement de végétation, de fragiles îlots de racines de lotus dériveurs, de tranquilles gestes séculaires du quotidien. Maisons de bois sur pilotis, tonneaux pour conserver l'eau potable, lessive, jeux et toilette dans le fleuve. Le "long tail", moteur au ralenti, se met au diapason. Une barque marchande nous croise, surchargée de tout un matériel, batelière coiffée du traditionnel chapeau d'osier "lampadaire". D'un coude, un temple jaillit, cuivre des tuiles vernissées sur le vert et le sombre des habitations, éphémère tableau qui restera dans nos mémoires comme l'un des moments enchanteurs de notre périple. Oui, ce peuple mérite bien son surnom de "seigneurs de l'eau".
La pensée du jour :
En vacances, foin parfois de l'avarice ! Que de choses n'avons-nous pas manquées, pour avoir, tout à coup, éprouvé des velléités d'économie ! Et combien de fois s'en est-on mordu les doigts, par la suite ? Comme si quelques euros de plus ou de moins sur notre compte allaient changer notre vie !
Et puis, aujourd'hui, ne faut-il pas se préparer à peut-être perdre une partie de son pécule ? Au moins, aurons-nous vu les khlongs ! Car, comme chacun sait, les souvenirs sont l'unique chose que l'on ne puisse pas nous prendre...
Votre sage blogtrotteuse et toujours dévouée Mme Torchon-à-la-main,
Qui se dirige lentement mais sûrement vers les voies de la sagesse
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