A l'arrivée du ferry, une vue superbe. Mer turquoise et palmiers, un bouddha tout blanc en majesté sur le sommet d'une colline. Que l'on sera bien ici...
Débarquement terminé, premières difficultés. Aucun taxi n'accepte de nous emmener pour moins de 6oo bahts. Direction l'anse de Bo Phut, réputée plus belles plages de l'île. Loin des luxueux hôtels et des boîtes de nuit, que l'on ignorait si nombreuses... Trajet passablement long, à la décharge du taxi.
Un hôtel déniché sur le Michelin. Jardin magnifique à deux pas d'une plage de sable blanc, jolis bungalows disséminés dans la verdure. Un patron belge privilégiant les clients qui lui rapportaient des babioles de leur pays, saucisson, montre ou foie gras, sa femme thaï qui cuisinait merveilleusement, délicieux repas pris sur la plage, à la lueur des bougies.
Au matin, parois trop minces et nuit bruyante, l'on déménageait dans un hôtel voisin, jardin tout aussi luxuriant, bungalow plus vaste et lits confortables, nostalgie de la cuisine d'à côté.
Eau calme, tempérée, mais pas trop claire, on incrimine le fond sableux et l'on se baigne à gogo, heureux de lézarder. A la nuit, mer retirée, le spectacle sera moins réjouissant : amas de déchets et gobelets plastiques. Aucun courant pour les emmener au large.
Le lendemain, fatigués de ne rien faire, on décide de partir en exploration. Peu de trottoirs, difficile de se déplacer à pied ! Taxi pour 1 à 2 kilomètres, toujours 600 bahts ! Tarif officiel pour tout trajet, long ou court, impossible de s'y soustraire. Jugeant cela prohibitif et finalement peu enthousiasmés par Ko Samui, on décide de cibler, recensant les divers intérêts de l'île : grand Bouddha blanc, moine momifié dans sa vitrine, chutes d'eau, trekking à dos d'éléphant, rangées d'hôtels luxueux et commerces du sexe.
Massages et autres spécialités, pas du tout notre style ! Hôtels de standing, hors budget ! Chutes d'eau et trekking, pour plus tard ! Momies parcheminées, on a déjà donné ! Que nous restait-il ?
Méfiance légitime envers notre grande baignoire au contenu douteux, mari avec une énorme bosse qui lui avait poussé au genou suite à une attaque d'un poisson inconnu, excédés par l'arnaque organisée des taxis, au bout de quelques jours, on décidait de reprendre la route. Billets de ferry et de car, achetés à l'agence de notre hôtel. Destination Krabi, encore plus au sud. Malgré la luxuriance de notre jardin où il faisait bon vivre, ainsi que l'exceptionnelle proximité de la mer, à l'inverse de plein d'autres touristes, Ko Samui ne serait pas notre paradis ! N'en faut-il pas pour tous les goûts ?
La pensée du jour :
Je recherche toujours mon île au soleil, hamac suspendu entre deux palmiers, noix de coco qui donneraient aussi des fleurs. Oiseaux qui batifoleraient dans les eaux cristallines. Poissons d'argent volant dans les airs, tout en faisant cui-cui. Bipèdes qui s'aimeraient. Soleil la nuit, lune en journée...
Votre toujours dévouée globtrotteuse Mme Torchon-à-la-main,
Qui persiste à croire que l'utopie pourrait être de ce monde.
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