Départ gare de Hua Lamphong : gare principale de Bangkok. Une large demi-heure de métro. No panic ! Repérage la veille pour nous éviter de manquer le train en nous perdant en route...
Bangkok - Hua Hin : environ 200 km. Spécial express, train 43, sièges inclinables. Départ 8heures 05, arrivée approximative : 11 : 11. 382 bahts par personne, repas compris ! Barquette de riz poulet. Environ 20 euros pour chacun ! Ce que nous estimions raisonnable, vu la distance.
Quelques semaines plus tard, davantage rodés et portemonnaie en souffrance, pour quasiment le même trajet, train troisième classe des autochtones guère plus lent et sans riz poulet, on paierait 40 bahts par personne. Soit un euro !
Gare Hua Lamphong animée, multiples taxis et rabatteurs qui insistaient pour acheter notre billet de train (commission au passage), un grand hall central, des voies les unes à la suite des autres comme à la gare de Lyon, une supérette, des marchands de toutes sortes, un resto, un café sandwichs croissants, de la publicité défilant sur un écran géant et une foule disparate qui cherche son quai, interrogeant les panneaux électroniques.
Le train arrive, pile à l'heure. Gris, d'aspect vétuste, poussiéreux et essentiellement réservés aux touristes ! Qui montent à l'assaut de ses hautes marches, traînant leurs ridicules valises qu'ils auront toutes les peines du monde à caser dans l'étroit couloir ou au-dessus de leurs têtes. A quoi bon autant, alors qu'il existe toute une armada de pressings, prêts à laver et repasser pour trois fois rien !
Le train s'ébranle lentement, longeant les voies ferrées sur plusieurs kilomètres. Atroces bidonvilles, semblants de maisons faites de planches et de journaux, tenant uniquement debout par leur imbrication les unes dans les autres. Puzzle d'exclus, où tout un commerce et une vie s'organisent dans un dédale de sombres ruelles, d'où les sourires ne sont pourtant pas absents. Mais ne me demandez pas de photos, les miséreux ne se photographient pas... Que sont-ils devenus ? Avec ces inondations persistantes.
Les diverses gares de BKK succèdent aux fantomatiques masures. Un arrêt plus prolongé : fleurs, fontaine et canal, monument- hommage au couple royal, l'élégant quartier de Dusit s'offre à nous, préface à la campagne. Des kilomètres plus loin, les bulldozers sont entrés en action ! Ecartelant, progressant, creusant la terre. Les cahutes branlantes en première ligne de la voie ferrée sont inexorablement rasées, sacrifiées à l'énorme chantier qui donnera naissance à un colossal projet : autoroute aérienne, vastes centres commerciaux, nouvelles gares, nouvelles voies. Seules subsistent les maisons en dur, placées en deuxième ligne.
Y retournerions-nous l'an prochain ? Le paysage serait méconnaissable. Travail jamais interrompu, de nuit à l'aide de puissants projecteurs... Fantastique énergie. Pas de géants vers la modernité, masures suivantes certainement aussi destinées à une proche destruction.
Changement de décor : une marée de khlongs, l'eau est partout ! Paix et beauté. Habitats de bois sur pilotis, jardins potagers et lotus. Ils céderont rapidement le terrain à des kilomètres de rizières, elles-mêmes entrecoupées de champ de maïs et de forêts de cocotiers. Ensuite, place aux cultures ! Buffles gardés par des bergers, assis à l'ombre des arbres. A l'approche d'Hua Hin, les vastes étendues vertes deviennent d'immenses surfaces desséchées, couleur jaune paille.
11 :20, le train est remarquablement presque exact. Il doit faire dans les 30 degrés ! On se réjouit de prendre possession de notre hôtel, réservé pour la dernière fois sur Internet, et de passer un repos bien mérité d'environ 15 jours en bord de mer !
Légende des illustrations : hommage au couple royal, quartier de Dusit, prescription noix de coco, rizières à perte de vue et gare d'Hua Hin
La pensée du jour :
Riz, poulet et "oyster" sauce ! Bien que l'incontournable trio, à voir tous ces buffles, m'ait donné des envies de steak, j'apprécie le pouvoir tout puissant du riz sur la tourista ! Une toilette homme-femme par wagon...
Jusqu'au jour où il nous faudra prendre le chemin d'une pharmacie pour cause de constipation, malgré un excédent de jus de coco. Notre valise largement fournie en diverses pilules pour la dysenterie.
Quand je vous disais que la Thaïlande est un pays plein de surprises !
Votre Mme Torchon-à-la-main épargnée par les bacilles,
Qui n'échangerait pas son statut de globetrotteuse contre un cornet de frites !
Bisous à tous d'Hua Hin
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