mardi 10 janvier 2012

Cha Am, golfe du Siam










Quelques jours de Bangkok, on souhaitait revoir la mer avant notre retour en France.
La beauté réputée des plages de Phuket ne l'emportant pas sur un bétonnage outrancier, notre choix se portait sur Cha Am, station suivante de Hua Hin, limite kilométrique que nous nous étions fixée. Plus assez de temps pour repartir complètement cap au sud !
Au départ de la gare de Hua Lamphong, une routine désormais, train troisième classe. 40 bahts pour les deux, au lieu des 480 pour Hua Hin, version deuxième classe. Pourquoi changer un cheval qui gagne ?
Mêmes constatations : notre tortillard n'est pas si inconfortable qu'on pourrait le craindre. Il s'arrête partout, sans pour autant être terriblement plus lent. Wagon avec banquettes en bois, réservé aux moines qui voyagent gratis dans tout le pays. On partage le nôtre avec un groupe de joyeux collégiens partis pour le week-end rejoindre leurs parents à Cha Am, station des Thaïlandais, comme on aura l'occasion de le constater. Hua Hin étant plutôt réservée aux étrangers.
Taxi toujours prohibitif, aguerris par nos longues marches par monts et par vaux, on parcourt à pied et sous un soleil de plomb, les quelque 4 kilomètres qui nous séparent de la mer, donc du centre. Route droite et goudronnée, bordée de chaque côté par diverses échoppes qui nous font paraître le chemin moins long.
Débarquer un vendredi en station est fortement déconseillé ! Pour la première fois, trouver un hôtel s'avère très compliqué et ... onéreux. Ici, en week-end, le tarif de la plupart des chambres passe en effet pratiquement du simple au double ! Finalement, on trouve le bonheur de notre porte-monnaie, à défaut du nôtre, dans un hôtel chinois situé face à la mer. Souriante famille qui le gère, mais confort minimum. On en changera le lundi matin, prix redevenus normaux. Deux nuits fort bruyantes, suite, il est vrai, à la fête annuelle des crustacés et poissons. Sorte de grande kermesse qui met tout le monde en goguette, musique à toute pompe et nourriture à profusion.
Un marché de nuit dont a vu plus intéressant exemplaire. Quelques rues marchandes dont une, peuplée par des bars à fille et d'esseulés Européens largement sexagénaires en recherche de sexe, pas du tout notre tasse de thé ! Une longue plage peu attractive, avec parasols et chaises-longues à louer. Une mer raisonnablement propre, mais où l'on doit à nouveau parcourir des mètres, tout en continuant à n'avoir de l'eau que jusqu'à la taille. Non, Cha Am ne nous convainc pas trop ! On en profite tout de même pour nous reposer, nous offrant quelques journées de paresse à la plage, sous notre parasol, et une surprenante excursion. A laquelle vous aurez droit, la prochaine fois ! Que vous le demandiez ou non...
Conséquence de notre désillusion : on repartait très vite pour Bangkok le vendredi matin suivant, sans attendre l'obligatoire augmentation de fin de semaine ! Toujours à pied. Après tout, on connaissait le chemin et puis, nos valises n'étaient pas si lourdes, possédant en outre d'excellentes roulettes...

La pensée du jour : il est toujours possible d'opérer le mauvais choix. Tout ne peut être tout rose, même avec les meilleures intentions du monde. Pas une raison pour faire la gueule, mais bien celle de chercher ce qui était mieux qu'ailleurs ! Comme ces excellents sandwichs, dans ce bistrot sympa, tenu par un Australien marié à une jeune et jolie Thaïe. Mais ne le sont-elles pas immanquablement ?

Votre fatiguée blogtrotteuse Mme Torchon-à-la-main,
En trêve des confiseurs durant une quinzaine.
A très bientôt,
Profitez-en pour mettre des commentaires ou d'éventuelles questions
Bises de Cha Am


Illustrations: rues et commerces de Cha Am. Les bicyclettes roses en location. Au marché de nuit. Poulets et porc boucanés. La plage.




samedi 7 janvier 2012

Bangkok






Se mettre la tête dans les étoiles à "Baiyoke Tower II" est une excellente façon de s'offrir une vue à 360 degrés sur Bangkok ou un aperçu sur le monde parallèle des nantis !
Blanche flèche élancée percée de multiples fenêtres partant à l'assaut du ciel, "Baiyoke Tower II" affiche carrément son look de plus grand gratte-ciel de Thaïlande, dominant Bangkok de ses 88 étages. Hauteur totale : 343,35 mètres. Construction achevée en 1997, antenne ajoutée à son sommet en 1999.
Absolument impressionnant, avant même d'y entrer ! Lorsqu'on s'approche, l'on se rend compte que la tour vibre autant qu'une ruche, foule qui s'engouffre et ressort, pressée, affairée, sachant visiblement où elle va ! Contrairement à nous.
On s'approche. D'un incessant ballet d'élégants taxis noirs s'échappent hommes d'affaire ou personnages avec valises, parfois par famille entière. Luxe, fringues de marque et assurance. Personne ne s'occupant de nous, on s'approche encore. Tous s'engouffrent dans des lifts. Direction : les nombreux restaurants ou "Baiyoke Sky Hotel", l'hôtel le plus haut du pays et, sans nul doute, l'un des plus prestigieux.
Le temps d'apercevoir un hall luxueux, magnifiques luminaires et marbre partout, un personnel aussi charmant que stylé nous réoriente vers un autre lift. Un ticket d'entrée salé, plus c'est haut, plus c'est cher ! nous voilà partis dans un doux glissement pour le 88ème étage. Bar et point d'observation. On accédera même au toit, le temps le permettant.
Avez-vous déjà été si haut ? Nous, non ! Un coca pour s'en remettre, on fait lentement le tour de l'édifice. Que des vitres, côté extérieur, du sol au plafond ! On éprouve une curieuse et déstabilisante sensation d'apesanteur, comme si on était prêts à basculer dans le vide, juste retenus par un fil invisible. Le fleuve, les immenses jardins, les cordons d'autoroute, tout est étrangement rapetissé, nombreuses voitures à regagner leurs domiciles comme autant de "Dinky toys. Fascinant Bangkok miniaturisé, où l'on s'amuse à repérer et reconnaître ce que l'on a visité. Assurément un moment fort, une grande expérience, même si on s'est contenté d'admirer de loin les restos. Pas de regret, il en faut bien pour toutes les bourses...

La pensée du jour : éviter à tout prix les idées préconçues qui empêchent d'intéressantes découvertes. La démesure est riche de sensations et le moderne, pas obligatoirement laid.

Votre blogtrotteuse Mme Torchon-à-la-main,
Qui s'est promis de revenir pour dormir là,
Le jour où son blog lui aura apporté richesse et célébrité
Amitiés du ciel

Illustrations : du haut de "Bayoke Tower II". Sur la troisième illustration, se rendre compte de la grandeur des panneaux publicitaires, en la comparant avec celle des voitures...






vendredi 6 janvier 2012

Retour à Bangkok















Train troisième classe, 30 bahts pour les deux jusqu'à Bangkok ! Moins d'un euro ! Impossible de faire mieux. Absence totale de portières et de vitres aux fenêtres, problèmes de clim résolus. Oreilles fragiles : foulards recommandés. Inamovibles banquettes de bois, peu de Farangs. Nous, et quelques égarés !
Nos billets préparés à l'intention du contrôleur, notre voisine s'en empare. Les examine, les montre à son mari, puis nous les rend en faisant oui de la tête ! Apparemment, elle avait imaginé que nos titres de transport nous donnaient droit à mieux, ne pouvant concevoir que des touristes choisissent sciemment un tel inconfort.
Rizières et champs de cannes à sucre à perte de vue, le spectacle est autant à l'extérieur qu'à l'intérieur, train qui s'arrête à chaque station. Femmes chargées de marchandises qui escaladent les hautes marches, pour redescendre quelques arrêts plus loin.
Caisses ou ballots laissés à l'entrée des compartiments, elles longent les couloirs, juste munies de ce qu'elles peuvent facilement porter à l'épaule, effectuant les allers retours. Repas préparés dans de petites boîtes, fruits, cacahuètes, bonbons, bouteilles d'eau ou de coca, livres pour enfants et même plans de ville ou cartes de géographie. Tant de fatigue et de pas, pour de si petites et modestes ventes...
Inutile et stupide de payer notre voyage 10 fois plus, juste pour recevoir une barquette, ressemblant comme une sœur à celles qui nous passent devant le nez... Très contents, on se redresse sur nos banquettes, finalement guère pire qu'en deuxième classe. Nos voisins, apparemment des ouvriers ou paysans en route pour la ville, entament leur déjeuner. Riz et sauce dans les deux habituels sachets plastique transparents, attachés par un élastique. Tous les reliefs partiront sur la voie, sachets compris ! Poubelles inexistantes, solution très pratique, à défaut d'être écolo. A l'approche de Bangkok, les lotissements continuent de grignoter les bidonvilles, tractopelles toujours en action.
Vieux routiniers, nous retrouvons aisément notre hôtel habituel, responsable de la réception qui nous reconnaît, nous offrant la seule plaisanterie thaïe de notre voyage. Visage sévère, elle nous réprimande : il fallait réserver, nous n'avons plus de chambre !" Avant de se fendre d'un grand sourire et de nous donner la plus belle, vue sur la piscine, ainsi que son accès direct.
Dans la rue, l'escalier à peine ébauché d'un chantier en construction est presque achevé. L'immeuble a pris quelques étages. Il faut se réhabituer au bruit incessant, à la pollution. Nombreuses personnes, dont des policiers, avec des masques sur le visage.
L'après-midi, direction la "Montagne dorée" en tuk-tuk, le métro ignorant cette destination. Frissons garantis, que Bouddha nous ait en sa sainte garde ! Nous qui retournons le voir. Mérites, niveau karma, envisageables pour les Farangs ?
Par un charmant escalier pris dans la verdure, bougainvillées, fontaines murmurantes et bouddhas pour des stations pieuses, nous atteignons le sommet. Colline artificielle haute d'environ 100 mètres, pour un diamètre de 50. Construction entreprise sous le règne de Rama III, de l'actuelle dynastie "Chakri", puis poursuivie sous Rama IV. En 1897, Rama V présidera à la cérémonie des reliques, transférées du Grand Palais au chedi doré.
Reliques qui lui avaient été offertes par lord Curzon, vice-roi des Indes.
Les saintes reliques de Bouddha, (Siddhartha Gautama), que l'on croit avoir appartenues au clan shakyan, auraient été trouvées dans la ville indienne de Kapilavastu.

La pensée du jour : on peut râler sur les villes, pollution, embouteillages, bruits et j'en passe. Mais allez trouver, à la campagne, de quoi ne jamais vous ennuyer ! A part manier la bêche ou pratiquer l'élevage du poulet.

Votre toujours globtrotteuse Mme Torchon-à-la-main,
Qui n'en est pas à une contradiction près,
Citadine nostalgique amoureuse de nature, oiseaux, fleurs et grands espaces...
Salut d'or de BKK

Illustrations : artères commerçantes du centre ville. L'escalier en colimaçon menant au sommet de la montagne dorée. Panorama. Dans le lointain : le pont Rama IX, les toits vernissés du Grand Palais, drapeau national et, à l'extrême droite, le Wat Arun, ou temple de l'Aube. Cumul de bouddhas à l'intérieur de l'édifice
http://www.edilivre.com/goeland-tapis-volant-meylan-huguette.html

jeudi 5 janvier 2012

Ayutthaya, suite (1350-1782)


























Chinois pour les uns, khmer pour les autres, le prince d'U Thong, fondateur d'Ayuttaya, semble avoir bénéficié de nombreuses alliances. Vers 1350, il prend le titre de Ramadhibodhi 1er, dit "Rama le Grand", pour régner sur un immense territoire. En même temps qu'ont lieu de sanglantes guerres intestines pour l'accession au trône, le royaume mène de fréquentes expéditions d'expansion. La capitale Ayutthaya rapproche en effet le pays de l'empire khmer, qui sera occupé à plusieurs reprises.
Angkor conquise et le foyer de sédition représenté par Sukhothai terminé avec l'extinction de la lignée de ses rois, Ayutthaya tourne ses ambitions vers le nord, dont Chiang Mai et une partie du Laos. Sous le règne de Boromtrai Lokanat (1448-1488), la capitale sera même transférée à Phitsanulok.
Doté de tous les pouvoirs, ce roi s'engage dans de grandes réformes. Réattribuant les terres et leurs revenus. Imposant un système de corvées qui oblige tout homme valide (à l'exception des bonzes) à travailler une partie de l'année pour l'Etat.
L'année 1529 marque le retour des Birmans. Leurs pressions constantes contre le Siam et le Laos conduisent à trois guerres successives avec pour conséquence la chute d'Ayuttaya et son occupation durant 15 ans. En 1584, Naseruan libère la ville et repousse les Birmans. La cité connaît alors une période de prospérité dont témoignent tous les marchands espagnols et portugais, lors de leur visite dans la métropole siamoise au 17ème siècle.
Les luttes pour la succession au trône ne cessèrent pourtant qu'avec l'apparition de l'actuelle dynastie des "Chakri" au 19ème siècle. Les guerres extérieures devenaient quasi permanentes, ne s'interrompant qu'avec la mousson. Les nécessités financières engendrées par ces conflits rendirent indispensables l'ouverture du royaume aux marchands étrangers. Succédant aux Portugais, dans la péninsule malaise et aux Philippines, Anglais, Français, Perses, Indiens et Japonais firent leur apparition. Les Européens agissant pour le compte de leurs Compagnies des Indes respectives. L'importance du Siam tenait à sa position géographique au seuil d'une Chine aux liaisons directes coupées lors des moussons saisonnières.
Les ports d'Ayutthaya servirent donc d'entrepôts aux marchandises en transit. De combinaisons politiques en trafics d'influence, on tentait d'obtenir les traités commerciaux les plus avantageux. Dont appui avec les Anglais pour contrecarrer les Hollandais, avant de se tourner vers les Français. Finalement, c'est à ses missionnaires catholiques que la France dut ses premières relations avec le Siam. L'autorisation de pratiquer le culte catholique fut donnée à Monseigneur de la Motte en 1662, faisant miroiter à Louis XIV l'obtention d'un bénéfice territorial. Mais la mort du souverain Naraï (1688) enterra cet espoir. Son successeur exigea le départ des troupes françaises. Dès lors, presque toutes les relations cessèrent, marquant le début d'un siècle d'isolationnisme.
Les dernières mentions des Européens témoignent d'une Ayutthaya précieuse. Palais royaux et centaines de temples qui se dressaient à l'intérieur de l'enceinte entourant l'île-capitale.
Sous Boromakot (1733-1758), le Siam vécut une période de paix inaccoutumée, âge d'or d'Ayutthaya. Poètes et artistes se pressaient à la cour. Essor des arts et des lettres sans égal. C'est à cette époque que des moines siamois furent envoyés à Ceylan avec mission de purifier la communauté bouddhique cinghalaise.
Les illustrations suivantes vous dévoileront un pan de ce riche passé.

La pensée du jour : aussi modestes soient-ils, les Thaïs ont toujours de quoi sacrifier à Bouddha. Ne le dites surtout pas à nos curés et pasteurs, qui émigreraient en masse dans cette contrée bénie. Fatigués de lutter en chaire contre la rapacité de leurs paroissiens !

Illustrations : au cœur de la cité : le "Wat Mahat Tat" ou temple de la grande relique. Ruines d'un ancien monastère royal, temples et sanctuaires. L'édifice atteignait les 50 mètres de hauteur. Chedis de style Sukhothai. Le "Wat Yai Chaimongkhon" les grands draps couleur safran sont achetés par les fidèles pour en recouvrir Bouddha. Autre moyen d'acquérir des mérites. Au soir, ils sont retirés et le lendemain, tout recommence. A l'intérieur, se trouve un immense Bouddha entièrement recouvert d'or, mesurant près de 19 mètres de hauteur, impossible à photographier. Trop grand ! Trop de monde ! Les hommes qui se tiennent sur ses épaules pour retenir les tissus safran dont il est enveloppé sont plus petits que la main du très vénéré Bouddha...
Autour de la rivière, les temples suivants, tous atteignables en bateau, mais comme déjà dit, prix prohibitifs. L'avant-dernier temple a été édifié à la gloire du roi Taksin et de ses successeurs. Roi qui refoula les troupes birmanes et établit sa capitale à Thonburi.




mercredi 4 janvier 2012

Ayutthaya



















Toujours en train, 4 heures et demi de trajet, rizières à perte de vue à tous les stades de production, cultures et troupeaux de buffles qui s'égaient au passage de notre convoi.
Egalement inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1991, installée sur une île artificielle formée par trois cours d'eau, la deuxième ancienne capitale royale offre, tout comme son ancienne rivale Sukhothai, de nombreux vestiges. Parc historique, clos par la rivière, et multiples temples, disséminés à l'extérieur de la ceinture d'eau. Atteignables par tuk-tuk ou bateau. (Très onéreux).
A son apogée au 17ème siècle, Ayutthaya ne comptait pas moins de 500 temples couverts d'or, tandis que l'île était quadrillée de canaux et de rues arborées avec boutiques, marchés et artisans. Etablie à moins de 100 km du golfe du Siam, la ville accueillait jonques et caravelles venues d'Extrême-Orient, et parfois d'Europe. Aujourd'hui toujours très dynamique, la ville s'étend au-delà de l'île originelle, vers l'est. Certains temples sont maintenant pris dans le tissu urbain, mais la plupart demeurent à l'écart, tout autour de l'eau et au cœur de vastes pelouses avec banians et frangipaniers.
Nommée la "Venise de l'Orient", Ayutthaya connut son âge d'or dans les années 1590. Un marchand venu de Bruges la visite en 1593. Cette année-là, le roi célébrait une victoire sur les Birmans en restaurant tous les temples. Le commerçant témoigne : "chaque pagode avait une une très haute tour de pierres et de briques maçonnées. Elles étaient dorées depuis la flèche jusqu'au milieu et avaient quatre escaliers de plomb doré. Le roi conservait dans ces pagodes des statues d'or, parées de bijoux. Lui seul montait dans ces tours édifiées au milieu d'immenses cours carrées et carrelées. Chaque patio avait aux quatre angles un bassin. Les murs étaient sertis de nombreuses pierres précieuses."
Partis à pied de notre hôtel parce qu'on avait lu qu'Ayutthaya était plus petite que Sukhotai, les yeux encore pleins de précédentes merveilles, on est d'abord très déçus par le quadrillage d'avenues modernes, presque aussi grandes que des autoroutes, que l'on traverse à ses risques et périls ! Rien à voir ici ! Que n'a-t-on pris un tuk-tuk ! Mais plus moyen d'en trouver. On continue bon gré, mal gré, se promettant que demain, on ne nous y prendra plus !
La chance sourit-elle aux naïfs ? On tombe soudain sur un superbe marché aux fleurs, vendeur très fier qui arrange ses plantes afin que mon mari puisse faire les plus belles photos. Ce sera ensuite un énorme bazar, nourriture en tous genre ! En Thaïlande, menue monnaie, impossible de mourir de faim...
Le soir, Saint-Valentin oblige, mollets musclés de coureurs des bois, on dînait au restaurant flottant de notre hôtel. Couples sur leur "31" pour fêter l'événement. Légers clapotis pour manger en douceur, lumières comme lucioles dansant sur la rivière, plantes dérivantes pour nous indiquer le sens du courant.

La pensée du jour : à voyageur émérite, chaque jour apporte sa récompense ! Même s'il faut, pour cela, marcher jusqu'à avoir de la corne sous la plante des pieds. A poncer au retour, peau qui s'attendrit dans une bassine d'eau tiède, pendant qu'on se dit que pour pouvoir retourner là-bas, on serait prête à manger son bol de riz midi et soir, et sans jamais rouspéter. Soupe au petit-déjeuner...

Votre Mme Torchon-à-la-main globtrotteuse,
Même pas fatiguée,
Qui continue à trouver fantastique leur équipée
Bises de Saint-Valentin à tous les amoureux et à tous les autres...

Illustrations : l'habituelle entrée de ville. Le superbe marché aux fleurs. Brochettes, fraises et bouquets de Saint-Valentin. Arbres géants et l'un des canaux de la "Venise d'Orient". Le bac et la rivière, à quelques centaines de mètres de notre hôtel, pour passer sur l'autre rive. Quelques sous et s'éviter bien des pas. Vous avez dit Mickey et Donald ? Transport local pour quelques centimes de baht.