Quelques jours de Bangkok, on souhaitait revoir la mer avant notre retour en France.
La beauté réputée des plages de Phuket ne l'emportant pas sur un bétonnage outrancier, notre choix se portait sur Cha Am, station suivante de Hua Hin, limite kilométrique que nous nous étions fixée. Plus assez de temps pour repartir complètement cap au sud !
Au départ de la gare de Hua Lamphong, une routine désormais, train troisième classe. 40 bahts pour les deux, au lieu des 480 pour Hua Hin, version deuxième classe. Pourquoi changer un cheval qui gagne ?
Mêmes constatations : notre tortillard n'est pas si inconfortable qu'on pourrait le craindre. Il s'arrête partout, sans pour autant être terriblement plus lent. Wagon avec banquettes en bois, réservé aux moines qui voyagent gratis dans tout le pays. On partage le nôtre avec un groupe de joyeux collégiens partis pour le week-end rejoindre leurs parents à Cha Am, station des Thaïlandais, comme on aura l'occasion de le constater. Hua Hin étant plutôt réservée aux étrangers.
Taxi toujours prohibitif, aguerris par nos longues marches par monts et par vaux, on parcourt à pied et sous un soleil de plomb, les quelque 4 kilomètres qui nous séparent de la mer, donc du centre. Route droite et goudronnée, bordée de chaque côté par diverses échoppes qui nous font paraître le chemin moins long.
Débarquer un vendredi en station est fortement déconseillé ! Pour la première fois, trouver un hôtel s'avère très compliqué et ... onéreux. Ici, en week-end, le tarif de la plupart des chambres passe en effet pratiquement du simple au double ! Finalement, on trouve le bonheur de notre porte-monnaie, à défaut du nôtre, dans un hôtel chinois situé face à la mer. Souriante famille qui le gère, mais confort minimum. On en changera le lundi matin, prix redevenus normaux. Deux nuits fort bruyantes, suite, il est vrai, à la fête annuelle des crustacés et poissons. Sorte de grande kermesse qui met tout le monde en goguette, musique à toute pompe et nourriture à profusion.
Un marché de nuit dont a vu plus intéressant exemplaire. Quelques rues marchandes dont une, peuplée par des bars à fille et d'esseulés Européens largement sexagénaires en recherche de sexe, pas du tout notre tasse de thé ! Une longue plage peu attractive, avec parasols et chaises-longues à louer. Une mer raisonnablement propre, mais où l'on doit à nouveau parcourir des mètres, tout en continuant à n'avoir de l'eau que jusqu'à la taille. Non, Cha Am ne nous convainc pas trop ! On en profite tout de même pour nous reposer, nous offrant quelques journées de paresse à la plage, sous notre parasol, et une surprenante excursion. A laquelle vous aurez droit, la prochaine fois ! Que vous le demandiez ou non...
Conséquence de notre désillusion : on repartait très vite pour Bangkok le vendredi matin suivant, sans attendre l'obligatoire augmentation de fin de semaine ! Toujours à pied. Après tout, on connaissait le chemin et puis, nos valises n'étaient pas si lourdes, possédant en outre d'excellentes roulettes...
La pensée du jour : il est toujours possible d'opérer le mauvais choix. Tout ne peut être tout rose, même avec les meilleures intentions du monde. Pas une raison pour faire la gueule, mais bien celle de chercher ce qui était mieux qu'ailleurs ! Comme ces excellents sandwichs, dans ce bistrot sympa, tenu par un Australien marié à une jeune et jolie Thaïe. Mais ne le sont-elles pas immanquablement ?
Votre fatiguée blogtrotteuse Mme Torchon-à-la-main,
En trêve des confiseurs durant une quinzaine.
A très bientôt,
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Bises de Cha Am
Illustrations: rues et commerces de Cha Am. Les bicyclettes roses en location. Au marché de nuit. Poulets et porc boucanés. La plage.