vendredi 6 janvier 2012

Retour à Bangkok















Train troisième classe, 30 bahts pour les deux jusqu'à Bangkok ! Moins d'un euro ! Impossible de faire mieux. Absence totale de portières et de vitres aux fenêtres, problèmes de clim résolus. Oreilles fragiles : foulards recommandés. Inamovibles banquettes de bois, peu de Farangs. Nous, et quelques égarés !
Nos billets préparés à l'intention du contrôleur, notre voisine s'en empare. Les examine, les montre à son mari, puis nous les rend en faisant oui de la tête ! Apparemment, elle avait imaginé que nos titres de transport nous donnaient droit à mieux, ne pouvant concevoir que des touristes choisissent sciemment un tel inconfort.
Rizières et champs de cannes à sucre à perte de vue, le spectacle est autant à l'extérieur qu'à l'intérieur, train qui s'arrête à chaque station. Femmes chargées de marchandises qui escaladent les hautes marches, pour redescendre quelques arrêts plus loin.
Caisses ou ballots laissés à l'entrée des compartiments, elles longent les couloirs, juste munies de ce qu'elles peuvent facilement porter à l'épaule, effectuant les allers retours. Repas préparés dans de petites boîtes, fruits, cacahuètes, bonbons, bouteilles d'eau ou de coca, livres pour enfants et même plans de ville ou cartes de géographie. Tant de fatigue et de pas, pour de si petites et modestes ventes...
Inutile et stupide de payer notre voyage 10 fois plus, juste pour recevoir une barquette, ressemblant comme une sœur à celles qui nous passent devant le nez... Très contents, on se redresse sur nos banquettes, finalement guère pire qu'en deuxième classe. Nos voisins, apparemment des ouvriers ou paysans en route pour la ville, entament leur déjeuner. Riz et sauce dans les deux habituels sachets plastique transparents, attachés par un élastique. Tous les reliefs partiront sur la voie, sachets compris ! Poubelles inexistantes, solution très pratique, à défaut d'être écolo. A l'approche de Bangkok, les lotissements continuent de grignoter les bidonvilles, tractopelles toujours en action.
Vieux routiniers, nous retrouvons aisément notre hôtel habituel, responsable de la réception qui nous reconnaît, nous offrant la seule plaisanterie thaïe de notre voyage. Visage sévère, elle nous réprimande : il fallait réserver, nous n'avons plus de chambre !" Avant de se fendre d'un grand sourire et de nous donner la plus belle, vue sur la piscine, ainsi que son accès direct.
Dans la rue, l'escalier à peine ébauché d'un chantier en construction est presque achevé. L'immeuble a pris quelques étages. Il faut se réhabituer au bruit incessant, à la pollution. Nombreuses personnes, dont des policiers, avec des masques sur le visage.
L'après-midi, direction la "Montagne dorée" en tuk-tuk, le métro ignorant cette destination. Frissons garantis, que Bouddha nous ait en sa sainte garde ! Nous qui retournons le voir. Mérites, niveau karma, envisageables pour les Farangs ?
Par un charmant escalier pris dans la verdure, bougainvillées, fontaines murmurantes et bouddhas pour des stations pieuses, nous atteignons le sommet. Colline artificielle haute d'environ 100 mètres, pour un diamètre de 50. Construction entreprise sous le règne de Rama III, de l'actuelle dynastie "Chakri", puis poursuivie sous Rama IV. En 1897, Rama V présidera à la cérémonie des reliques, transférées du Grand Palais au chedi doré.
Reliques qui lui avaient été offertes par lord Curzon, vice-roi des Indes.
Les saintes reliques de Bouddha, (Siddhartha Gautama), que l'on croit avoir appartenues au clan shakyan, auraient été trouvées dans la ville indienne de Kapilavastu.

La pensée du jour : on peut râler sur les villes, pollution, embouteillages, bruits et j'en passe. Mais allez trouver, à la campagne, de quoi ne jamais vous ennuyer ! A part manier la bêche ou pratiquer l'élevage du poulet.

Votre toujours globtrotteuse Mme Torchon-à-la-main,
Qui n'en est pas à une contradiction près,
Citadine nostalgique amoureuse de nature, oiseaux, fleurs et grands espaces...
Salut d'or de BKK

Illustrations : artères commerçantes du centre ville. L'escalier en colimaçon menant au sommet de la montagne dorée. Panorama. Dans le lointain : le pont Rama IX, les toits vernissés du Grand Palais, drapeau national et, à l'extrême droite, le Wat Arun, ou temple de l'Aube. Cumul de bouddhas à l'intérieur de l'édifice
http://www.edilivre.com/goeland-tapis-volant-meylan-huguette.html

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