1 heure de train, départ 9 heures, très beaux paysages : rizières à perte de vue, émaillées de petits coins de repos et d'épouvantails, bananiers et réapparition de cocotiers, nombreuses belles maisons traditionnelles en bois de teck, nous voilà à Phitsanulok.
Curiosités : un seul temple, mais magnifique ! La fonderie des bouddhas, provenance de tous les bouddhas de Thaïlande. Le jardin des oiseaux. Triste à faire peur, dans un décor relevant plus du squat que de la volière !
La fonderie : passée l'entrée et ses nombreux panneaux explicatifs fort intéressants, nous voici dans l'atelier de fabrication. Matériaux disséminés un peu partout et bouddhas à tous les stades de leur création.
Première étape : verser de la cire bouillante à l'intérieur des moules qui sont soigneusement conservés pour une prochaine utilisation. On obtiendra ainsi des statues en cire.
Deuxième étape : le démoulage
Troisième étape : leur faire les ongles ! en creusant la cire.
Quatrième étape : le gainage. Recouvrir les statues d'un mélange de plâtre, de sable et d'eau.
Cinquième étape : les enrober de fil de fer et répéter l'opération 4.
Sixième étape : chauffer ces masses informes, la cire s'écoulant par deux trous.
Septième étape : remplacer la cire qui s'est écoulée par du bronze en fusion.
Huitième étape : après refroidissement, les coques sont cassées, le fil de fer récupéré. Les statues nettoyées de toute trace ou résidu de plâtre ou de cire.
Dernière étape : poncées, laquées, reponcées et relaquées. Prêtes à la vente. A recevoir l'or éventuel.
Minutieux travail d'artistes, statues pouvant aller de quelques centimètres aux immenses bouddhas devant lesquels s'inclinent les foules.
Temple de "Wat Phra Si Ratana Mahatat", au bord de la rivière Nan.
Une fois encore, la religion fait partie de la vie. Négoce et foi en parfaite harmonie, l'un soutenant l'autre...
Son accès est rendu difficile par un gigantesque marché qui s'étend jusqu'aux portes du cloître ou des escaliers d'entrée. Ville dans la ville, où l'on trouve de tout : vêtements, jouets, vaisselle, articles de bijouterie et de pacotille, souliers et nourriture. Dont : sauterelles, criquets, chenilles, larves ou gros scarabées grillés. D'apparence pas répugnants, ils puent fortement ! Ce qui n'empêche pas leur succès. Inutile de vous dire qu'on n'y pas goûté...
Ça grouille de monde et ça achète à tout-va ! Ruelle encombrée par ruelle encombrée, on se faufile jusqu'au temple. A peine passé le cloître, nous voici dans une oasis d'harmonie et de calme !
La cour, elle, résonne du son des gongs sur lesquels les fidèles frappent pour signaler leur présence aux dieux et les inviter à écouter leurs prières. Puis ils s'approchent des autels pour y brûler des bâtons d'encens. Autres offrandes : gobelets en céramique plein de menue monnaie à glisser dans chacun des bols en bronze pour acquérir des mérites. Achat de billets à la couleur de son jour anniversaire avec versets.
A l'intérieur, de superbes peintures murales figurant l'illumination de Bouddha et sa renonciation au monde. Puis, parmi une foule dévote qui se presse, plafond à caissons, colonnes bleu et or en chapiteaux à fleur de lotus, l'une des statues les plus vénérées de Thaïlande, trônant en majesté. Un bouddha, magnifique ! prenant la terre à témoin. L'un des grands chefs-d’œuvre de l'art de Sukhothai, nimbé d'un halo de flammes et protégé par deux nagas.
A l'extérieur, l'on peut encore admirer un très beau "chedi" doré et l'escalader.
D'après le Michelin, une étape à 1 étoile, mais où l'on a beaucoup appris avec, en prime, un merveilleux temple. Des goûts, des couleurs...
La pensée du jour : interdit d'acheter et de ramener le moindre Bouddha. Mais on ne parvient pas toujours à obéir ! Comment résister, à la fonderie ? Et puis, le nôtre, bol de mendicité compris, il était si petit, il ne pouvait offenser personne, même acquis par des Farangs ! Surtout pas si soigneusement enroulé, bien au chaud, dans l'un de mes pulls...
Illustrations : la fabrique de bouddhas. La rivière Nan et l'arrivée au temple. Le cloître et la cour du temple. Les peintures murales. Le vénéré Bouddha : "Phra Phuttha Chinarat". Le chedi doré à escalader
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