mercredi 4 janvier 2012

Ayutthaya



















Toujours en train, 4 heures et demi de trajet, rizières à perte de vue à tous les stades de production, cultures et troupeaux de buffles qui s'égaient au passage de notre convoi.
Egalement inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1991, installée sur une île artificielle formée par trois cours d'eau, la deuxième ancienne capitale royale offre, tout comme son ancienne rivale Sukhothai, de nombreux vestiges. Parc historique, clos par la rivière, et multiples temples, disséminés à l'extérieur de la ceinture d'eau. Atteignables par tuk-tuk ou bateau. (Très onéreux).
A son apogée au 17ème siècle, Ayutthaya ne comptait pas moins de 500 temples couverts d'or, tandis que l'île était quadrillée de canaux et de rues arborées avec boutiques, marchés et artisans. Etablie à moins de 100 km du golfe du Siam, la ville accueillait jonques et caravelles venues d'Extrême-Orient, et parfois d'Europe. Aujourd'hui toujours très dynamique, la ville s'étend au-delà de l'île originelle, vers l'est. Certains temples sont maintenant pris dans le tissu urbain, mais la plupart demeurent à l'écart, tout autour de l'eau et au cœur de vastes pelouses avec banians et frangipaniers.
Nommée la "Venise de l'Orient", Ayutthaya connut son âge d'or dans les années 1590. Un marchand venu de Bruges la visite en 1593. Cette année-là, le roi célébrait une victoire sur les Birmans en restaurant tous les temples. Le commerçant témoigne : "chaque pagode avait une une très haute tour de pierres et de briques maçonnées. Elles étaient dorées depuis la flèche jusqu'au milieu et avaient quatre escaliers de plomb doré. Le roi conservait dans ces pagodes des statues d'or, parées de bijoux. Lui seul montait dans ces tours édifiées au milieu d'immenses cours carrées et carrelées. Chaque patio avait aux quatre angles un bassin. Les murs étaient sertis de nombreuses pierres précieuses."
Partis à pied de notre hôtel parce qu'on avait lu qu'Ayutthaya était plus petite que Sukhotai, les yeux encore pleins de précédentes merveilles, on est d'abord très déçus par le quadrillage d'avenues modernes, presque aussi grandes que des autoroutes, que l'on traverse à ses risques et périls ! Rien à voir ici ! Que n'a-t-on pris un tuk-tuk ! Mais plus moyen d'en trouver. On continue bon gré, mal gré, se promettant que demain, on ne nous y prendra plus !
La chance sourit-elle aux naïfs ? On tombe soudain sur un superbe marché aux fleurs, vendeur très fier qui arrange ses plantes afin que mon mari puisse faire les plus belles photos. Ce sera ensuite un énorme bazar, nourriture en tous genre ! En Thaïlande, menue monnaie, impossible de mourir de faim...
Le soir, Saint-Valentin oblige, mollets musclés de coureurs des bois, on dînait au restaurant flottant de notre hôtel. Couples sur leur "31" pour fêter l'événement. Légers clapotis pour manger en douceur, lumières comme lucioles dansant sur la rivière, plantes dérivantes pour nous indiquer le sens du courant.

La pensée du jour : à voyageur émérite, chaque jour apporte sa récompense ! Même s'il faut, pour cela, marcher jusqu'à avoir de la corne sous la plante des pieds. A poncer au retour, peau qui s'attendrit dans une bassine d'eau tiède, pendant qu'on se dit que pour pouvoir retourner là-bas, on serait prête à manger son bol de riz midi et soir, et sans jamais rouspéter. Soupe au petit-déjeuner...

Votre Mme Torchon-à-la-main globtrotteuse,
Même pas fatiguée,
Qui continue à trouver fantastique leur équipée
Bises de Saint-Valentin à tous les amoureux et à tous les autres...

Illustrations : l'habituelle entrée de ville. Le superbe marché aux fleurs. Brochettes, fraises et bouquets de Saint-Valentin. Arbres géants et l'un des canaux de la "Venise d'Orient". Le bac et la rivière, à quelques centaines de mètres de notre hôtel, pour passer sur l'autre rive. Quelques sous et s'éviter bien des pas. Vous avez dit Mickey et Donald ? Transport local pour quelques centimes de baht.

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