dimanche 1 janvier 2012

Sukhothai historique


















L'envers ne valant pas toujours l'endroit, après une agréable soirée à rêvasser dans notre jardin face à la rivière, sommeil fortement entrecoupé. Obscurité ponctuellement remplie par tous ces bruits du quotidien, encore amplifiés par une activité nocturne au ralenti. Trompeuses parois de rondins non isolées, aussi fines, niveau vacarme, que du papier de soie.
Jusque vers les 4 heures du matin, multiples toussotements et pétarades des mobylettes, tuks-tuks, voitures ou 4x4 qui rentraient au bercail. Perturbations si proches de mes oreilles, que je croyais sentir les vapeurs d'essence et que je n'aurais pas été surprise de voir tous ces véhicules percuter le bungalow, notre lit pour borne d'arrêt... Suivis, corollaire immédiat, de belliqueux aboiements de chiens, enfermés dans l'école d'en face pour en assurer la surveillance.
Au moment où je pensais enfin roupiller en paix, gens casés et molosses endormis, épuisés par leur besogne acharnée,voilà que des pépiements joyeux prenaient le relais. Hommes couche-tard et oiseaux lève-tôt ! Quel pays. Dieu sait combien j'aime ces charmants volatiles, jusqu'à les protéger des chats et songer à les nourrir l'hiver, mais là, la coupe était pleine. Même menacée des pires sévices, je n'aurais pas arrêté le bras vengeur qui les ferait brochettes. Ce qui ne risquait pourtant pas d'arriver, question de karma !
Cui-cui plus apaisants que les précédents tracas, je parvenais à sombrer dans une bienheureuse, mais courte inconscience. 6 heures du matin ! Autres bruits de moteur, voix adultes et cris d'enfants. Chiens emmenés autre part, l'école ouvrait ses portes et comme dans tous les pays du monde, les premiers parents amenaient leur progéniture. C'était le moment ou jamais de mettre ma théorie en pratique, afin d'être en forme pour la journée. "Si je n'ai pas dormi, c'est que je n'avais pas sommeil"...
8 heures du matin, précédant les cours, rassemblement de près de 200 élèves et mise au carré, comme à l'armée. Puis, dans un respectueux silence, levée du drapeau et hymne national. Ensuite, quelques mouvements de gymnastique collectifs et le plus grand lavage de dents auquel il nous ait été donné d'assister, chaque élève sa brosse à dents et son gobelet à la main, pour cracher avec un parfait ensemble dans l'un des nombreux lavabos alignés sur l'un des côtés de la cour. Fin du rituel matinal : chaque classe, regroupée et en rang, gagnait l'intérieur du bâtiment. Impeccables uniformes : jupes pour les filles, bleues, tout comme le pantalon des garçons. Blouses jaunes pour les deux sexes.
Plus tard, nous prenions un délicieux petit déjeuner, pain maison, un excellent café, beurre et confiture, et je songeais, les paupières encore lourdes de sommeil, que la proximité de cette école n'avait pas que du mauvais. Il n'était pas donné à tout le monde d'assister à tel spectacle, que nous avions été loin de trouver ridicule...
Raisons pour lesquelles( pain et école), nous ne changerions pas de crémerie pour les deux nuits à venir ? Meilleur sommeil pour moi, habitude prise. Mon mari, quant à lui, ayant dormi comme une souche.
Monnayer un tuk-tuk pour la journée, temps requis pour visiter les principaux temples du parc historique, bien trop vaste pour être parcouru à pied, on s'embarquait pour une pause féerique. Toute de grandeur, de poésie et de spiritualité. Premières images suivantes pour vous en convaincre.

La pensée du jour : lorsque l'homme oublie de guerroyer, les chefs-d’œuvre naissent, défiant les siècles. Une seule bonne raison pour arrêter de se détruire, déployant notre génie à d'autres plus nobles causes.

Votre blogtrotteuse préférée, l'âme pacifiée par tant d'impensables merveilles, imprégnées de sacré

Illustrations : l'entrée du parc. Divers temples et statues restaurées ou en voie de restauration, inscription au patrimoine mondial de l'Unesco.



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