samedi 31 décembre 2011

Bus pour Sukhothaï




















Nous voici déjà au 10 février ! Il est temps de changer d'horizon. Départ à 9h30 en bus local, guère moins confortable que notre bus VIP, et en bien plus intéressant, à tout point de vue ! 220 bahts pour les deux, soit un total d'environ 5 euros. 5h30 de trajet, arrivée prévue : 15 heures.
Les routes, goudronnées et très bien entretenues, sont partagées en leur milieu par d'éclatantes bougainvillées. Aux abords des villes, le cordon de bitume devient quasi une autoroute, largement empruntée par des véhicules de tous gabarits : vélos, motos, autocars, bus, tuks-tuks, 4x4, tanguant triporteurs lourdement chargés, se dirigeant vers le marché local le plus proche. Gymkhana obligatoire !
Premier arrêt : Lamphun. Ensuite, mystère ! Tout étant écrit en thaï... D'épaisses forêts s'apparentant à la jungle forment l'ensemble du paysage, avant que ne réapparaissent les traditionnelles rizières auxquelles succéderont diverses cultures et de nombreux troupeaux de vache. A mesure que l'on redescend vers le sud, bananiers et cocotiers se multiplient et la chaleur augmente. Le climat tempéré du nord n'est plus qu'un agréable souvenir. Des villages s'égrènent, la plupart des maisons en bois et sur pilotis, sans oublier l'inaliénable alignée de commerces, habitation à l'étage, comme de juste.
Pile à l'heure, on atteint les faubourgs de Sukhothaï, avec une vue à couper le souffle sur le parc historique. L'indispensable taxi, (les gares routières sont toujours situées à l'extérieur des villes) une petite marche, on se dégotte un très joli "guest house" ou petite auberge, constituée d'un groupement de charmants bungalows dans un frais jardin peuplé de chants d'oiseaux. Pourquoi chercher plus loin ?
Aussitôt installés, un petit creux, direction la Sukhothaï moderne, sise après le pont, à quelques dix minutes à pied. Peu ou pas de touristes, un grand bouddha blanc dans un parc semi à l'abandon, quelques roses et soudain, un immense marché, labyrinthique et passablement poussiéreux. On se hâte de rejoindre ce qui nous paraît être le centre ville pour tomber en arrêt... devant des dizaines de boutiques et un nouveau marché, tout aussi tentaculaire que le précédent, version citadine ! Rues qui s'entrecroisent, motos qui pétaradent, légumes et fruits à foison, viande, poissons, vêtements et tout matériel, on est très vite perdus, avant de se repérer grâce à notre pont.
Banderoles qui célèbrent encore le Nouvel An chinois, année 2554, année du lapin, il nous semble que cette ville, en dépit de sa relative petitesse, soit le paradis du négoce ! Largement de quoi satisfaire notre estomac gargouillant !

La pensée du jour : bon lit et panse pleine rendent l'homme et la femme heureux. Ajoutez-y la paix d'un jardin zen et fleuri, vous aurez le pourquoi de mon radieux sourire.

Votre toujours satisfaite Mme Torchon-à-la-main,
Qui continue d'avoir un moral d'acier, malgré un abus manifeste de riz !

illustrations : notre bungalow. Il suffit de passer le pont. Cérémonie du Nouvel An chinois. 2554, année du lapin. Divers commerces : sous le store rouge, prolongement en marché couvert; poissons divers; orchidées; assortiment de piments, fruits et légumes.

vendredi 30 décembre 2011

Chiang Mai, dernières images



















Chiang Mai était trop fascinante pour que je résiste au plaisir, avant que nous la quittions, de vous offrir la rivière "Ping" et quelques-uns des temples que nous avons le plus aimé.
Chiang Mai, ville des fleurs, rose du Nord, tu resteras dans mon cœur comme l'une de nos plus belles et agréables étapes. Rien que pour toi, je retournerais en Thaïlande.

La pensée du jour : devant la beauté, les mots s'effacent...

Votre sincèrement éblouie blogtrotteuse préférée, Mme Torchon-à-la-main

jeudi 29 décembre 2011

Chiang Mai, fabrique artisanale d'ombrelle












Les authentiques ombrelles proviennent de Chiang Mai. Légères et aériennes, plus lourdes et moins délicates pour un usage journalier, de pluie ou de soleil, d'extérieur, lorsqu'elles sont destinées au jardin, toutes sont entièrement confectionnées à la main et artistiquement peintes. De pures merveilles !
Le mûrier, qui sert également à la nourriture du ver à soie, en est le pilier. Ce sont en effet ces feuilles, broyées, réduites en poudre puis trempées dans l'eau, une fois recueillies dans un tamis, mince pellicule fragile semblable à du papier de riz mise à sécher au soleil sur des cadres, qui constitueront la matière première de l'ombrelle. Celle que l'on croit faussement être du papier !
Parallèlement, le manche est créé. Canne de bambou plus ou moins grande que l'on évide et taille à la bonne longueur. Puis viendra la confection de la structure, sorte d'abat-jour qui doit pouvoir se plier. Suivie de la pose du matériau provenant du mûrier. Notre ombrelle est en bonne voie. Reste à la laquer soigneusement de blanc pour lui assurer solidité et imperméabilité. A la mettre sécher au soleil et à la peindre. Un véritable travail d'artiste, que l'on apprécie à sa juste mesure.
Pour ceux qu'un authentique et magnifique artisanat passionne, il est encore possible d'admirer l'extraordinaire travail des sculpteurs sur bois. Du simple marque-page à des portes entièrement gravées, en trois dimensions. Bouddhas pansus ou animaux, à demi dissimulés par des lianes entrelacées ou par des oiseaux gazouillant parmi les fleurs... Il vous sera également possible de vous attarder parmi les artisans de la laque. Motifs colorés ou dorés à l'or, délicatement posés au pinceau sur le noir brillant et délicat de la laque. (Résine extraite d'un arbre appelé "arbre à laque".)
Si l'on compte encore toutes les tribus montagnardes s'adonnant au tissage, l'on peut, sans risque de se tromper, affirmer que Chiang Mai est le véritable creuset de l'artisanat du pays.

Illustrations : "saa tree" ou mûrier. Cadres et leur pellicule de mûrier mise à sécher. Divers indispensables petits matériels. Les différentes étapes de la confection

La pensée du jour : sous jolie ombrelle, plus beau minois ! Bien mieux, pour charmer, que les dangereux implants mammaires ! Douloureuse opération en moins et adorable inoffensif accessoire en plus. Que du bonheur...

Votre convaincue blogtrotteuse Mme Torchon-à-la-main,
Qui vient d'acquérir son ombrelle,
Parce qu'elle était juste trop belle pour qu'elle ne reparte pas avec !




mercredi 28 décembre 2011

Environ de Chiang Mai























Première étape : par une route en lacets qui s'élève le long des flancs du "Doi Pui", tribus montagnardes et fleurs somptueuses, on atteint le superbe temple du "Wat Phra That Doi Suthep". Deux impressionnantes têtes de naga, un escalier de 360 marches conduit aux portes du temple. On peut opter également pour le funiculaire, uniquement payant pour les "Farangs". Toujours la fameuse préférence nationale !
Le temple, maintes fois restaurés par les souverains successifs, étincelle. Particulièrement son "chedi" ou tour, avec ses plaques d'or scintillant au soleil sur 24 mètres de hauteur. 4 ombrelles en soulignant les angles.
La notoriété de l'endroit est également due à la légende de l'éléphant blanc. A la fin du 14ème siècle, un moine nommé Sumana rapporta à la cour du roi des reliques de Bouddha. Elles furent placées sur le dos d'un éléphant blanc, dans un palanquin, puis on laissa l'animal errer à sa guise. L'animal entreprit l'ascension de la montagne, mais peu avant le sommet, il s'arrêta sur une éminence réputée avoir accueilli un ermite légendaire. Il se mit alors à barrir, tourna trois fois sur lui-même, s'agenouilla puis mourut. A cet emplacement, le roi fit construire le "chedi", où furent enchâssées les reliques.
Deuxième étape : le parc national du "Doi Inthanon". Une pause fraîcheur bienvenue à la découverte de quelques-unes des nombreuses chutes d'eau, certainement plus bouillonnantes à la saison des pluies, de cette énorme portion de nature préservée. De très beaux paysages, vraiment, et la découverte du plus haut sommet de Thaïlande, culminant à 2565 mètres.
Là se trouvent aussi une station de recherche initiée à la suite d'un vœu royal : venir en aide aux fermiers des tribus montagnardes, pour leur permettre de cultiver les espèces favorables à ce milieu tempéré, de préférence à l'opium !
Tribus montagnardes Hmongs et autres, que l'on n'oubliera pas de nous faire visiter. Très bel artisanat et tristes cultures, dans un habitat à la limite du sordide. Rien à voir avec le village des "femmes girafes". Décidément, les patronages de la reine ne sont pas un vain mot...
Toujours dans le même immense parc, nombreux tours de roue et environ une demi-heure plus tard, changement radical de décor ! Dans un merveilleux jardin artistiquement et perpétuellement entretenu par toute une armada de jardiniers, d'incroyables pagodes jumelles s'offrent à notre vénération dans un environnement féerique. Véritables œuvres d'art construites pour commémorer le long règne de leurs Majestés, actuellement sur le trône, le Roi Bhumibol et la Reine Sirikit. La pagode de la Reine, inférieure de 7 mètres à celle du Roi, pour marquer leur différence d'âge de sept ans !
A l'intérieur, marbre étincelant, tout est d'une luxueuse, mais sobre modernité. Lieu de recueillement pour un peuple, fortement attaché à sa royauté. Se ressourcer dans ses luxuriants et frais jardins fut une bien belle façon de terminer cette journée, si riche en impressions contrastées. Sordide de ces tribus montagnardes oubliées du monde et faste dévolu aux souverains.
Un seul bémol : notre véhicule. Trop petit pour les longues jambes de mon mari et trop bas pour que sa tête s'y tienne à l'aise ! De là à ce qu'il ait pris la forme du bocal...

Illustrations : montagne du Doi Pui et son temple. Le parc national et les tribus mhongs. Les pagodes jumelles dédiées au Roi et à la Reine



La pensée du jour :

Jusqu'où doit aller la curiosité du touriste pour qu'elle ne soit pas malsaine ? Le hic, c'est que d'elle, dépend une principale source de revenus. Soyons bons princes. Ne grinçons pas des dents face à la préférence nationale. Bouddha comptabilise nos actions. Le mauvais karma nous guette. Gare au gorille !

Votre prudente blogtrotteuse Mme Torchon-à-la-main,
Qui pense tout bas : on ne sait jamais !
Amitiés des pagodes royales