mercredi 28 décembre 2011

Environ de Chiang Mai























Première étape : par une route en lacets qui s'élève le long des flancs du "Doi Pui", tribus montagnardes et fleurs somptueuses, on atteint le superbe temple du "Wat Phra That Doi Suthep". Deux impressionnantes têtes de naga, un escalier de 360 marches conduit aux portes du temple. On peut opter également pour le funiculaire, uniquement payant pour les "Farangs". Toujours la fameuse préférence nationale !
Le temple, maintes fois restaurés par les souverains successifs, étincelle. Particulièrement son "chedi" ou tour, avec ses plaques d'or scintillant au soleil sur 24 mètres de hauteur. 4 ombrelles en soulignant les angles.
La notoriété de l'endroit est également due à la légende de l'éléphant blanc. A la fin du 14ème siècle, un moine nommé Sumana rapporta à la cour du roi des reliques de Bouddha. Elles furent placées sur le dos d'un éléphant blanc, dans un palanquin, puis on laissa l'animal errer à sa guise. L'animal entreprit l'ascension de la montagne, mais peu avant le sommet, il s'arrêta sur une éminence réputée avoir accueilli un ermite légendaire. Il se mit alors à barrir, tourna trois fois sur lui-même, s'agenouilla puis mourut. A cet emplacement, le roi fit construire le "chedi", où furent enchâssées les reliques.
Deuxième étape : le parc national du "Doi Inthanon". Une pause fraîcheur bienvenue à la découverte de quelques-unes des nombreuses chutes d'eau, certainement plus bouillonnantes à la saison des pluies, de cette énorme portion de nature préservée. De très beaux paysages, vraiment, et la découverte du plus haut sommet de Thaïlande, culminant à 2565 mètres.
Là se trouvent aussi une station de recherche initiée à la suite d'un vœu royal : venir en aide aux fermiers des tribus montagnardes, pour leur permettre de cultiver les espèces favorables à ce milieu tempéré, de préférence à l'opium !
Tribus montagnardes Hmongs et autres, que l'on n'oubliera pas de nous faire visiter. Très bel artisanat et tristes cultures, dans un habitat à la limite du sordide. Rien à voir avec le village des "femmes girafes". Décidément, les patronages de la reine ne sont pas un vain mot...
Toujours dans le même immense parc, nombreux tours de roue et environ une demi-heure plus tard, changement radical de décor ! Dans un merveilleux jardin artistiquement et perpétuellement entretenu par toute une armada de jardiniers, d'incroyables pagodes jumelles s'offrent à notre vénération dans un environnement féerique. Véritables œuvres d'art construites pour commémorer le long règne de leurs Majestés, actuellement sur le trône, le Roi Bhumibol et la Reine Sirikit. La pagode de la Reine, inférieure de 7 mètres à celle du Roi, pour marquer leur différence d'âge de sept ans !
A l'intérieur, marbre étincelant, tout est d'une luxueuse, mais sobre modernité. Lieu de recueillement pour un peuple, fortement attaché à sa royauté. Se ressourcer dans ses luxuriants et frais jardins fut une bien belle façon de terminer cette journée, si riche en impressions contrastées. Sordide de ces tribus montagnardes oubliées du monde et faste dévolu aux souverains.
Un seul bémol : notre véhicule. Trop petit pour les longues jambes de mon mari et trop bas pour que sa tête s'y tienne à l'aise ! De là à ce qu'il ait pris la forme du bocal...

Illustrations : montagne du Doi Pui et son temple. Le parc national et les tribus mhongs. Les pagodes jumelles dédiées au Roi et à la Reine



La pensée du jour :

Jusqu'où doit aller la curiosité du touriste pour qu'elle ne soit pas malsaine ? Le hic, c'est que d'elle, dépend une principale source de revenus. Soyons bons princes. Ne grinçons pas des dents face à la préférence nationale. Bouddha comptabilise nos actions. Le mauvais karma nous guette. Gare au gorille !

Votre prudente blogtrotteuse Mme Torchon-à-la-main,
Qui pense tout bas : on ne sait jamais !
Amitiés des pagodes royales

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