Affirmer que nous ne souhaitions pas poser le pied sur l'île de James Bond, même aménagée touristes, ou fouler le sol de la non moins fameuse Ko Phi Phi, serait mentir ! Mais il faut savoir serrer les cordons de sa bourse et retenir ses bahts, qui ont toujours une fâcheuse tendance à vouloir passer dans la poche des Thaïs...
On s'embarquait donc, par un matin venteux que l'on avait craint pluvieux, (réservation oblige) via un circuit des 4 îles n'englobant pas les sus-nommées. Pour n'être pas autant prestigieuses, elles nous offriraient identiques inoubliables paysages. Epoustouflants rochers surgissant des eaux transparentes, grottes, à -pics et surplombs. Falaises à singes et à nids d'hirondelles. Sable éblouissant, à s'en crever les yeux.
Un tantinet snob ? Il vous suffira de mentir, toutes se ressemblant, à quelques détails près...
Bruissant donc de nos exclamations admiratives, notre "long tail"nous emmenait au large, s'ancrant dans une baie couleur concombre, sous la protection tutélaire de roches omniprésentes.
A l'eau ! A nous, vision de paradis, apnées et poissons. Las ! Une belle grosse méduse ne me loupait pas ! Me contraignant à rejoindre le bateau après quelques brasses, le cou brûlant et marbré, alors que d'autres continuaient de barboter, se maintenant hors de l'eau à l'aide de bouées... Même ici, la justice n'est pas de ce monde !
Me soigner avec une pommade sortie de mon sac, direction "Chicken Island" ou l'île au poulet. Explicite photo. En faire plusieurs fois le tour, cap sur une nature de bout du monde : deux îlots jumeaux que l'on se hâte de traverser à gué, avant la montée des eaux. Un autre bain, histoire d' étudier la faune locale, le même affreux poisson qui avait sévi contre mon époux à Ko Samui, m'attaquait par deux fois, le temps de me réfugier sur le rivage !
Le soir, j'avais une partie de la jambe enflée et dure comme de la pierre, du mollet au genou. Deux zébrures violettes pour signaler l'agression. Pour ne pas avoir consulté de médecin, contrairement à d'autres touristes qui avaient subi la même mésaventure et se sentaient fort mal, il faudra à mon mari plusieurs mois pour que son genou retrouve sa forme normale. Quant à moi, il me reste toujours une étroite enflure qui va en s'amenuisant.
Si quelqu'un parmi vous, chers lecteurs fidèles, connaissait le nom de ce traître qui procède tout en douceur, par simple effleurement, nous serions vivement intéressés !
Mais, foin de jérémiades, la journée était loin d'être finie. Un déjeuner pique-nique sur la plage de "Poda Island", repos ou baignade, audacieuse partie de cache-cache avec d'inévitables superbes énormes méduses; un détour pour découvrir une petite île pas trop propre, criblée de parasols, chaises-longues et détritus; on s'ancrait dans la jolie baie De Pangha pour un dernier plongeon. Ciel bleu carte postale et grotte en arrière-plan.
Attrait de l'inconnu et irrésistible transparence, je refaisais un essai. On ne peut pas sempiternellement avoir la poisse ! Nageoires à venin et méduses qui en visaient d'autres ? Je profitais enfin, notre "long tail" à l'attache, pas du tout pressé de nous ramener.
Finalement, une bien belle excursion ! Qui sonnera presque irrémédiablement le glas de nos bains de mer. Après tout, les piscines, ce n'est pas fait pour les chiens, surtout en de telles circonstances...
La pensée du jour :
Depuis Kalimero, le poulet, grillé, en brochette, dans le riz ou en île, ça peut rapporter gros ! Pourquoi ne pas l'ériger en dieu, semblablement à Ganesha, la divinité éléphant ? Son effigie sur les frontispices des temples.
Votre pauvre Mme Torchon-à-la-main,
Qui se résigne à la piscine, le cœur un peu gros
Salutations allergènes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire